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Legend : Tom Hardy dans le miroir (notre critique)

Dans Legend, Tom Hardy incarne à lui-seul Ronnie et Reggie Kray, deux mafieux jumeaux qui régnaient sur le Londres des années 60

Si elle n’a pas traversé la Manche et qu’un demi-siècle s’est écoulé depuis, la légende des frères Kray est bien vivace en Angleterre. Dans les années 60, ces deux frères jumeaux étaient le visage de la mafia Londonienne. Casinos, Night clubs, trafic de drogue et d’alcool… Ronnie and Reggie Kray règnent sur la capitale britannique d’une main de fer dans un gant de velours. Legend retrace le parcours parallèle de ces deux parrains, à jamais liés par le sang et l’ambition, mais qui se sont parfois violemment opposés.

Dans Legend, Tom Hardy voit double

Reginald & Ronald Kray, Tom Hardy... & Tom Hardy
Reginald & Ronald Kray, Tom Hardy… & Tom Hardy

On le voit partout depuis un an : dans les oripeaux de Mad Max ou ceux d’un officier soviétique dans Enfant 44. En février, on verra aussi Tom Hardy dans le rôle d’un trappeur, poursuivi par un Leonardo DiCaprio assoiffé de vengeance dans The Revenant. Toujours volontaire lorsqu’il s’agit de performance physique, le Bane de Dark Knight Rises fait ici le pari d’incarner lui-même les deux jumeaux Kray ! Une paire de lunette et quelques grimaces, et voila que Tom Hardy passe de Reggie Kray, cockney classieux et charmeur, à Ronnie, psychopathe paranoïaque ouvertement gay.

Legend vite oubliée

Si le coup de passe-passe fonctionne plutôt bien, le film ne joue presque que sur la performance d’acteur de Hardy : fasciné par son héros bicephale, Legend en oublie de raconter son histoire de mafia. Au générique de fin, on ne sait toujours pas comment ces deux frangins issus des quartiers pauvres sont devenus les parrains de Londres.
Scénariste génial de Usual Suspect et L.A. Confidential, Brian Helgeland se plante ici dans les grandes largeurs. Sous prétexte de leur tirer leur portrait, le scenario ne fait que survoler la destinée extraordinaire des Krays. Et aussi bon soit Tom Hardy, on s’ennuie franchement à le voir se regarder dans le miroir deux heures durant.

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