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Kingsman, Services Secrets : l’espion qu’on aimait trop ! (critique)

Kingsman, Services Secrets - l'espion qu'on aimait trop ! (critique)

Demain, Colin Firth et Taron Egerton reviennent sur grand écran pour le film d'espion Kingsman : Services Secrets. Un vrai bijou d'action et d'humour osé politiquement incorrect

KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy. Ces super-espions parviendront-ils à contrer la terrible menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé du criminel Richmond Valentine, génie de la technologie ?

Matthew Vaughn, c’est ce réalisateur qui a adapté sur grand écran l’excellent Kick Ass et qui a relancé la saga X-Men avec son très bon X-Men : Le Commencement. Alors quand on sait que c’est lui qui se retrouve aux commandes de Kingsman : Services Secrets, on ne peut que jubiler. A juste titre. Puisque le film est un véritable bijou d’humour grandiose, trash et décomplexé.

Multiplier les clichés pour mieux les exploser

Vaughn décide d’adapter sur grand écran le comics de Dave Gibbons et Mark Millar, dans lequel un agent secret du gouvernement britannique apprend le métier à son son neveu. Mais pour Kingsman, Vaughn a changé légèrement le scénario et Harry Hart (Colin Firth), agent secret au sein de l’organisation Kingsman, décide de prendre sous son aile Eggsy (Taron Egerton), le fils d’un ami espion, mort dans l’exercice de ses fonctions quelques années plus tôt.

A la fois hommage et parodique des films de James Bond, Kingsman baigne dans la culture britannique et multiplie les clichés pour mieux les contourner et les exploser. Ainsi, les Kingsman sont des espions gentlemen, qui portent des costumes classes et élégants et n’utilisent pas de langage châtié. Par contre, lorsqu’il faut passer à l’action, les Kingsman ne lésinent pas et il est difficile d’en réchapper. Colin Firth incarne d’ailleurs avec une aisance et une crédibilité folle cette figure du noble gentleman qui sait castagner comme un vrai pro. Loin des rôles classiques dans lesquels on a l’habitude de le voir, le comédien épate pour sa première fois dans un film d’action. A ses côtés, on retrouve le jeune acteur britannique, Taron Egerton. Une vraie révélation !

De l’action, de l’humour trash et barré : un cocktail jouissif

Côté réalisation, Vaughn ose tout. Le réalisateur n’a pas de limites. (Oui, il osera même demander à Samuel L. Jackson de jouer le grand méchant milliardaire complètement barjo au cheveu sur la langue). Ainsi, Kingsman sait se montrer prenant, bourré d’humour aussi drôle que trash, mais aussi violent dans des scènes d’actions sanglantes et complètement décalées : on retiendra la scène de carnage d’anthologie dans une chapelle où des dizaines de badaud vont se faire massacrer en bonne et due forme par une seule et même personne, sur une musique complètement décalée. Un vrai moment de cinéma. Kingsman pousse à l’extrême mais assume toujours jusqu’au bout. Le résultat est explosif, hilarant. Jouissif.

Dire que Kingsman est une réussite serait un euphémisme. Vaughn démine les blockbusters classiques pour offrir du très, très grand spectacle : bourré d’action, d’effets spéciaux et d’un humour trash et osé. bref, une vrai claque, à voir d’urgence dès demain dans les salles obscures.

Julie Minvielle

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