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Le Gang des Antillais: « un film qui ressemble à la France », selon Vincent Vermignon et Djedje Apali

Le Gang des Antillais sera le 30 novembre 2016 en salles. En interview pour MCE, les deux acteurs nous ont promis un film bien différent.

Ce lundi 28 novembre, nous avons reçu Djedje Apali et Vincent Vermignon dans les locaux de MCE. Les deux acteurs sont venus nous parler du film « Le Gang des Antillais » de Jean-Claude Barny, le mercredi 30 novembre au cinéma. Un projet qui leur tient à coeur.

Le Gang des Antillais: le banditisme, issue face à la désillusion de la France

Personne ne pourra parler mieux du film qu’eux deux, ou Jean-Claude Barny. Le réalisateur ne pouvait pas être présent, mais les deux acteurs nous le promettent : ils sont de très bons porte paroles du film. Pour Djedje Apali, c’est « un thriller engagé ». Pour Vincent Vermignon, c’est « un film actuel ». « Le Gang des Antillais parle du BUMIDOM », explique Djedje Apali. « C’est un organisme gouvernemental dans les années 1960, sous Michel Debré, qui a fait venir une masse d’Antillais (Guyane, Guadeloupe, Martinique, Réunion…) en Métropole. Ils devaient travailler dans des emplois administratifs, sulbalternes ou autres, et il y a eu une désillusion par rapport à ça. » Le décor est planté. Par la suite, leurs personnages vont être confrontés au banditisme. La seule solution qu’ils ont trouvé face à leurs problèmes d’argent. Ainsi, la tension va monter petit à petit, et le tournant sera dramatique. « Mon personnage est celui qui parait le plus sympa. Je vais aider celui de Djedje dans le film. », explique Vincent Vermignon, acteur également dans la série Cut.

Des problématiques encore bien actuelles

Un film actuel, « Le Gang de Antillais »? L’intrigue se déroule pourtant dans les années 70. Mais la problématique est identifiable à des problèmes actuels en France. « C’est difficile pour tout le monde, de s’intégrer. », analyse Vincent Vermignon. « Il y a différents types d’intégration, il y a l’intégration économique, culturelle, sociale. Aussi, je pense que les Antillais ont des problèmes d’intégration comme n’importe quelle autre communauté. Aujourd’hui, on a une actualité très chargée, mais très chargée de négativité. La question c’est, comment demain on va pouvoir vivre ensemble? J’espère, que demain on va pouvoir vivre ensemble. Qu’on va pouvoir trouver des passerelles entre chacun. »

6 ans de labeur pour un résultat qui ressemble à la France

Si le film leur tient tant à coeur, c’est qu’il y a eu une implication énorme de leur part dedans. « C’est vrai que cette problématique n’est pas souvent traitée. Que lorsqu’un film montre la vraie France, la France telle qu’elle est tous les jours dans le métro, lorsqu’on prend sa voiture… c’est rare. On a pris 6 ans pour monter ce film. On ne veut pas attendre encore 6 ans pour avoir un film qui nous ressemble. Nous comptons sur vous pour être au rendez-vous. », conclut Vincent Vermignon. Djedje Apali approuvait tout le long son mot de fin. Les deux acteurs mettent beaucoup d’espoir dans le film, et une telle ferveur ne peut que prédire un résultat bien différent de ce qu’on voit habituellement dont ils connaissent le potentiel. Notre curiosité a été piquée : c’est sur, MCE y sera ! Découvrez l’interview intégrale dans la vidéo ci-dessus, avec des questions plus personnelles aux deux acteurs.

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