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Cendrillon: Disney refait son classique, la magie en moins

Cendrillon Disney refait son classique la magie en moins

On a vu Cendrillon, on vous dit ce qu'on en pense

Saviez-vous qu’il existe plusieurs dizaines de versions différentes de Cendrillon ? Dans les vieux contes populaires, l’héroïne porte le nom de Ye Xian en Chine, Chūjō-hime au Japon, Oochigeas chez les Indiens d’Amérique, ou Rhodope chez les Grecs. Si le nom et l’histoire diffèrent, on retrouve la légende de la jeune fille à la pantoufle de verre dans bien des cultures, et cela depuis l’antiquité. Pour la plupart d’entre nous, la version référence reste sans doute le classique de Walt Disney, inspiré du conte de Charles Perrault. Soixante-cinq ans plus tard, Disney a donc décidé de rebooter son dessin animé en film. C’est dans les vieux pots qu’on fait les bonnes recettes, et tant pis si ça sent le réchauffé. Car oui, c’est bien le problème de cette 24ème (!) version grand écran du conte de fée: rien ou presque ne la différencie du classique de 1950.

Un copié-collé trop sage du dessin animé

On vous remet dans le bain: il était une fois… une jeune fille, belle comme le jour et d’une bonté sans égal. A la mort de son père, la jeune fille se retrouve seule face à sa terrible marâtre (ici Cate Blanchett) et ses deux filles, dont la bêtise n’a d’égal que leur laideur. Cantonné à un rôle de souillon dans sa propre maison, la belle orpheline fait un beau jour la rencontre d’un Prince… Dans le dessin animé, la première rencontre avait lieu au bal, où l’héroïne finit par perdre son soulier de verre. Cette fois, c’est dans la foret que Cendrillon (Lily James, aussi lumineuse et candide que l’originale) fait la connaissance du Prince Kit (Richard Madden, rodé aux compositions princières après Game of Thrones). Mais pour le reste, les fans du film d’animation de 1950 retrouveront tout ce qui compose l’intrigue originale…la magie en moins. Pas de chansons, pas de souris qui parlent, ou qui cousent la robe de Cendrillon. Que l’on ait 8 ans ou que l’on soit un adulte désireux de retomber en enfance le temps d’une séance, on peut aisément sortir déçu de ce Cendrillon, visuellement très beau mais désespérément dépourvu de fantaisie et de magie. Un bémol tout de même pour la scène de la transformation: portée par la toujours excellente Helena Bonham Carter dans le rôle de la bonne fée, c’est la séquence la plus drôle et la plus fraîche d’un film qui sent un peu la naphtaline.

Disney ne transforme pas l’essai Maléfique

Ré-adapter Cendrillon était pourtant une bonne idée pour le studio aux grandes oreilles, vu le récent succès de Maléfique, une Belle au bois dormant revisitée. C’est même une véritable mode chez les studios: en moins de dix ans, on a pu diversement apprécier les versions pellicules d’Alice au pays des merveilles, de Blanche-neige (2 fois avec Blanche-neige et le chasseur), ou encore du Petit Chaperon Rouge. Tout récemment, cette tendance trouvait une sorte d’apogée avec le film medley Into the woods, un mix un peu indigeste de 4 contes de fées : le Petit Chaperon rouge, Jack et le haricot Magique, Raiponce et… Cendrillon. A choisir, on préférait encore revoir la version d’Into The Woods. Mais puisque rien ne vaut de se faire sa propre idée, alors pour rappel,Cendrillon sort cette semaine en salle.

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