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L'UNEF réclame une loi qui doit faire date, pour ne pas faire flop

L’UNEF s’exprime dans un communiqué, suite aux annonces de Geneviève Fioraso sur la nouvelle loi cadre pour l’enseignement supérieur

Ce lundi 14 janvier, la ministre de l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso a présenté les grandes lignes de la nouvelle loi cadre pour l’enseignement supérieur. L’UNEF se félicite que la ministre fasse de la réussite des étudiants sa priorité en mettant fin aux excès d’universités autonomes et hyper-présidentialisée. Cette loi est attendue depuis 2007 par les étudiants, l’UNEF avertit donc la ministre qu’ils seront très vigilants à ce que ses orientations politiques se matérialisent par la création de véritables outils de régulation concernant l’offre de formation et le financement des établissements.

Licences : plus de lisibilité pour plus d’égalité

L’UNEF interpelle depuis plusieurs années les pouvoirs publics sur le foisonnement des offres de formation par les universités, facteur de mise en concurrence des diplômes. La volonté de la ministre de réduire cette offre de formation à une quarantaine de diplômes de licence est une première réponse à ces inquiétudes.

Pour parvenir aux objectifs fixés par la ministre, l’UNEF réclame un cadrage du contenu des diplômes pour assurer qu’une licence de l’université d’Angers sera bel et bien équivalente à celle de l’université Paris 2. De plus, seul ce type de cadrage garantira aux étudiants un enseignement pluridisciplinaire et une spécialisation progressive.

Un audit national pour un financement plus juste et plus transparent

Alors que l’université d’Angers connaît un mouvement de grève concernant le manque de financement de ses activités de formation, et que de plus en plus d’universités revoient à la baisse leurs capacités d’accueil, la proposition de la ministre de revoir le système de répartition des moyens doit être suivie d’effets immédiats.

L’objectif de la ministre doit être de combler l’écart de financement entre certains cursus d’université et les classes préparatoires, et ce pour toutes les filières. L’UNEF demande un audit public de l’état du financement des activités de formation des universités pour établir un vaste plan de rattrapage.

Gouvernance : il faut un statut unique des établissements

L’UNEF se réjouit de voir la ministre exiger un rééquilibrage des pouvoirs au sein des établissements, au profit de la collégialité. L’UNEF revendique une représentation paritaire au sein de chaque conseil entre étudiants, enseignants et personnels. De plus, l’UNEF revendique un statut unique des universités pour éviter que certains établissements s’affranchissent des obligations nationales en matière de démocratie. L’UNEF revendique de plus la mise en place de structures démocratiques pour piloter l’offre de formation à l’échelle d’une académie.

Vie étudiante, des engagements important

La première cause d’échec à l’université reste la précarité étudiante et l’extension du salariat étudiant. L’UNEF prend donc positivement acte de la volonté du gouvernement d’aller jusqu’au bout de la réforme des aides sociales, plébiscitée par les étudiants lors des dernières élections au sein des CROUS.

L’UNEF rappelle les principes selon lesquels ces aides doivent évoluer : la baisse du salariat étudiant, la défamiliarisation du système de bourses, sanctuarisation du CROUS comme guichet unique pour les étudiants. Le dernier plan national pour la vie étudiante datant de 1997, l’UNEF attend un investissement qui permette de réellement combler le retard pris pendant quinze années de baisse de la démocratisation.

L’UNEF

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