Les professeurs de classes préparatoires scientifiques ont beaucoup fait évoluer leurs pratiques pédagogiques dans le sens d’une sensibilisation des élèves à la recherche avec l’introduction, en 1995, des TIPE (Travaux d’Initiative Personnelle Encadrés), activités développées en lien avec les écoles d’ingénieurs et les universités
Dans les prépas scientifiques, 90 % des élèves vont actuellement dans des laboratoires de recherche industriels ou universitaires dans le cadre des TIPE. Ils font ainsi plus de recherche qu’un étudiant en L1 ou L2 scientifique. Cela est d’autant plus naturel, que la majorité des professeurs des CPGE scientifiques possède un doctorat, quand ce n’est pas une habilitation à diriger les recherches, souligne Bruno Jeauffroy, Président de l’UPS, association qui regroupe 2700 de membres, soit la quasi-totalité (plus de 90%) des professeurs de chimie, mathématiques et physique des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques (hors bio).Les écoles d’ingénieurs ont accompagné cette évolution en offrant aux enseignants de classes préparatoires scientifiques des stages thématiques à travers le groupe LIESSE, sous l’autorité des ministères. Au-delà d’une mise à jour des connaissances pour chaque discipline, ces stages offrent aux professeurs de CPGE l’occasion d’échanger avec les enseignants-chercheurs des écoles, et donc d’enrichir leurs pratiques pédagogiques visant la recherche.
Entre universités et lycées à classes préparatoires scientifiques, des conventions existent déjà et une certaine perméabilité s’est installée dans les pratiques. Au niveau de la recherche, des actions communes sont déjà devenues coutumières : des TIPE menés dans le cadre des laboratoires universitaires et des enseignants chercheurs qui sont des experts scientifiques dans le cadre de ces travaux, des conférences communes sur des sujets scientifiques, les Olympiades académiques par discipline.
Les classes préparatoires scientifiques dispensent une formation généraliste, développent les qualités d’abstraction des étudiants tout autant que leurs compétences techniques, leur apprennent à innover ; ce qui les approche du monde de la recherche et les prépare à aborder la phase professionnalisante et spécialisante des trois années d’écoles d’ingénieurs ou de l’université.
Dans sa contribution aux Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, l’UPS avait fait déjà des propositions pour l’ouverture à la recherche et la formation à la communication scientifique via les TIPE, qui
devrait pouvoir concerner toutes les disciplines scientifiques dans toutes les filières. Pour optimiser le coopération des classes préparatoires avec l’université dans l’objectif d’initiation à la recherche, l’UPS proposait ainsi de valoriser l’implication de collègues universitaires dans le travail effectué en TIPE en matérialisant les heures consacrées à l’encadrement des prépas dans un laboratoire universitaire, sous forme de stage par exemple. L’ouverture des bibliothèques universitaires aux élèves de classes préparatoires devrait faire partie, selon UPS, des termes obligatoires des conventions entre structures « classes préparatoires » et universités.
Communiqué
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