La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, entend remettre les universités françaises, en retard, à la page du numérique, un enjeux crucial d’internationalisation et de démocratisation de l’enseignement supérieur
Consciente des enjeux que représente le numérique pour l’université française, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche entend développer les services internet des établissements supérieurs. Le média est devenu crucial, incontournable à notre époque pour une bonne visibilité de la France à l’international et la démocratisation de l’enseignement supérieur. Outre un support pratique à la réussite des étudiants, Internet offre des opportunités nouvelles d’accès à la formation, moins coûteuses, par la formation en alternance ou tout au long de la vie.
Fun ou 20% de cours en ligne dans cinq ans
Ainsi, Geneviève Fioraso vient d’annoncer le lancement de FUN ou « France université numérique », un programme pour gérer le passage à Internet des universités en France. Le plan, ambitieux, vise un pourcentage de 20% des contenus des cours en ligne d’ici cinq ans. Pour ce faire, un personnel «d’ingénierie pédagogique» sera mis à la disposition des facs. Les enseignants qui innovent dans le domaine seront également valorisés.
Une nouvelle façon d’enseigner
L’accès à Internet bouleverse la relation professeur-étudiant. Si le contact physique entre le professeur et ses élèves est jugé nécessaire par beaucoup, l’ère du numérique impose nécessairement des changements dans la façon d’enseigner. Désormais, ils peuvent vous défier à chaque instant avec Internet à disposition. Il faut enseigner autrement
, fait remarquer la ministre.
La France à la traîne
Si l’enjeu préoccupe, c’est que la France accuse un retard important en la matière. Alors que 80% des établissements outre-Atlantique disposent de cours en ligne, ils sont moins de 3% en France selon Le Figaro. Une lacune qui s’avère un sérieux handicap pour la recherche française face à la compétition internationale.
– Jeanne Dorllan –
Source : Le Figaro