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Quatre familles de dealers expulsées de leur logement

Après la condamnation de leurs enfants pour trafic de stupéfiants, quatre familles de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) ont été condamnées à quitter leur logement à la fin de la trêve hivernale. Cette pratique serait courante selon l’office des HLM

A Boulogne-Billancourt, quatre familles viennent d’apprendre la résiliation de leurs baux à cause de la condamnation de leurs enfants pour trafic de drogue. Le motif? « Trouble de jouissances ». Les agissements des enfants, troublant la tranquillité des riverains, seraient la cause d’une telle décision. Selon le frère d’un des condamnés cette décision serait une « double peine ». Une peine qu’il a qualifiée de « totalement injuste » avançant que ses parents n’auraient jamais eu « de problèmes quelconques ».

On n’a pas d’autre endroit où aller. Ils ne veulent pas nous reloger, qu’est-ce qu’on va faire? Mon frère était majeur à l’époque des faits. Il a fait une connerie, mais c’est pas la famille qui doit prendre pour lui, s’est exprimé une autre personne concernée par l’affaire sur Europe 1.

Une mesure « assez fréquente »

Si cette décision semble excessive elle reste néanmoins plutôt courante. C’est assez fréquent que l’on demande l’expulsion d’une famille pour trouble de jouissance lié à des faits de délinquance répétés de leurs enfants, a précisé Christian Dupuy, président de l’office des HLM des Hauts-de-Seine et maire (UMP) de Suresnes.

Cette décision prise par la cour d’appel de Versailles a été grandement motivée par des témoignages de voisins qui parlent d’un « enfer quotidien » à cause des troubles crées par le trafic de drogue. Pour Hervé Bolze, porte-parole de l’office HLM, les parents sont responsables et ne pouvaient pas ne pas être au courant du trafic de leurs enfants.

Si les familles devront quitter leur logement à la fin de la trêve hivernale, le 15 mars, François Lamy, le ministre délégué à la Ville a promis une aide aux familles concernées par l’expulsion. On va imaginer un dispositif qui soit dans l’ensemble du parc HLM et qui permettent, avec l’anonymat qui est nécessaire, de ne pas mettre ces familles dans la rue. Il faut accompagner socialement les familles dans leur parcours, a déclaré le ministre au micro d’Europe 1.

D.D.

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