Mon Mag
Partager sur

Accusée d'avoir tué un bébé, une jeune sri-lankaise est décapitée au sabre

Au Sri-Lanka, Rizana Nafeek, une employée de maison, a été reconnue coupable du meurtre d’un bébé de 4 mois dont elle avait la garde en 2005. Le ministère saoudien de l’Intérieur a annoncé son exécution le 9 janvier

Elle s’appelait Rizana Nafeek et était sri-lankaise. Celle-ci était incarcérée à la prison de Dawadmi depuis 2005. Avant cela elle occupait un poste de domestique. Le 9 janvier elle a été exécutée, décapitée au sabre. L’exécution a eu lieu près de Riyad, en Arabie saoudite. Le ministère saoudien de l’Intérieur a justifié l’exécution car la jeune femme avait été reconnue coupable de meurtre sur le nourrisson de ses employés en 2005. Un acte qui est passible de la peine capitale dans ce pays.

Les faits

C’est l’agence officielle Spa qui citait un communiqué du ministère qui précise justement que l’accusée avait étouffé le bébé de 4 mois après une dispute avec son employeur, la mère de l’enfant. Une version qui a d’ailleurs été contestée par Amnesty International. Pour eux la jeune femme a d’abord « reconnu » le meurtre pendant un interrogatoire, puis elle est revenue sur ses aveux après en disant que ceux-ci n’étaient que le résultat de tortures qu’elle aurait subi pendant son incarcération. Le jeune femme avait déclaré que la mort du nourrisson n’était qu’un malencontreux accident. Le nourrisson se serait étouffé en buvant son biberon. D’après Human Rights Watch (HRW), la jeune femme était mineure aux moments des faits. Il faut savoir que le droit international interdit la peine de mort pour les crimes commis avant l’âge de 18 ans. Or la jeune femme n’avait que 17 ans aux moments des faits. Son passeport avait été falsifié faisant croire qu’elle avait 23 ans et ce afin qu’elle puisse émigrer pour travailler. C’est une agence de recrutement au Sri Lanka qui s’en était chargé.

Rappel

Il faut savoir qu’en Arabie Saoudite, l’apostasie, le meurtre, le trafic de drogue, le viol, et le vol à main armée sont passibles de la peine capitale. Un pays qui applique de manière stricte la charia (loi islamique). Pas moins de 76 personnes ont été décapitées en 2012 selon un décompte établi par l’AFP à partir de communiqués du ministère de l’Intérieur.

Guillaume Dispagne

Afficher +