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Vidéo: L214 épingle deux nouveaux abattoirs pour maltraitance animale

Vidéo: L214 épingle deux nouveaux abattoirs pour maltraitance animale

Les images « accablantes » dévoilées par L214 proviennent des abattoirs du Mercantour et de Pézenas.

C’est presque devenu une macabre habitude, l’association L214 épingle deux nouveaux abattoirs pour maltraitance animale. Elle publie ce mercredi 29 juin une nouvelle vidéo, la quatrième en huit mois. Mais cette fois-ci, l’enquête est incarnée par Rémi Gaillard, la star française du canular sur Youtube. La vidéo révèle des cas de violences animales dans des abattoirs de Pézenas dans l’Hérault et du Mercantour dans les Alpes-Maritimes. Rémi Gaillard a souhaité parler « au nom de l’association L214 qui fait des vidéos vachement moins drôles que les siennes ».

L214 dénonce des conditions d’abattages « moyenâgeuse »

« Des animaux en grande souffrance au moment de leur mise à mort », voilà ce que révèlent les images publiées de L214. L’association y dénonce « des actes de maltraitance » et « des violations de la réglementation » dans les deux abattoirs. La vidéo tournée entre novembre 2015 et mai 2016 « dévoile encore une fois la cruauté des hommes envers les animaux », regrette l’humoriste. L’association a annoncé porter plainte contre les deux établissements pour maltraitance et acte de cruauté. À l’abattoir du Mercantour, L214 qualifie les conditions d’abattages des bovins de « moyenâgeuses ». « La mentonnière du tonneau d’abattage est tenue par une ficelle, les employés doivent immobiliser la tête des veaux à l’aide d’une corde au moment de leur saignée », s’indigne l’association. Et pourtant, les images y ont été tournées tout récemment, après les audits mandatés en avril 2016 par Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture. Quant à l’abattoir de Pézenas, ce n’est guère mieux : « l’abattage rituel des bovins et des moutons donnent lieu à des images cauchemardesques. La plupart des moutons sont suspendus encore conscients en cours de saignée », s’indigne l’association. « Un mouton reçoit un coup de couteau dans l’oeil avant d’être égorgé ; les bovins sont saignés sans étourdissement, par cisaillement, et le sacrificateur revient découper dans la gorge des animaux conscients », liste avec horreur L214.

L’abattoir de l’Hérault avait pourtant été contrôlé

L’abattoir de Pézenas, situé dans l’Hérault avait pourtant fait l’objet d’une visite surprise du député LR Elie Aboud, membre de la commission d’enquête parlementaire sur les abattoirs. Celui-ci avait alors assuré n’avoir constaté « aucun dysfonctionnement ». Il avait d’ailleurs précisé avoir « suivi toute la chaîne en respectant le circuit classique : de l’étourdissement jusqu’à l’éviction totale et le dépôt dans les frigos ». La commission parlementaire sur « les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français » a été créée à l’Assemblée nationale après les diffusions successives de vidéos révélant de cruelles conditions d’abattage par L214. La commission présidée par Olivier Falorni a visiblement encore beaucoup de travail.

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