Trente ans après Tchernobyl, un sondage montre qu'une majorité des Français n'est pas rassurée. 70% estiment qu'un accident est possible dans le pays.
Trente ans après la catastrophe de Tchernobyl, 5 ans après celle de Fukushima et la menace terroriste qui pèse sur la France, les Français n’ont jamais été si inquiets en matière de sureté nucléaire. D’après un sondage YouGov pour 20 Minutes, sept Français sur dix estiment possible qu’un accident nucléaire se rapprochant de celui de Tchernobyl en Ukraine, survenu il y a trente ans, le 26 avril 1986, se produise en France. Le terrorisme apparaît comme la principale inquiétude des Français parmi les principales menaces à l’encontre de la sureté nucléaire. L’enquête a été réalisée sur 1.004 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne du 12 au 13 avril 2016, selon la méthode des quotas.
Quelles sont les menaces sur la sureté nucléaire en France ?
Selon un sondage YouGov pour 20 Minutes, les Français craignent un incident grave concernant le nucléaire. Et ce notamment à cause de la menace terroriste qui pèse sur le pays. Ils s’inquiètent d’un acte terroriste contre une centrale nucléaire: 34,2% des sondés estiment que c’est la principale menace sur la sûreté nucléaire. Suivent la vétusté et le manque d’entretien des infrastructures (33%), une catastrophe naturelle (11,2%) et une erreur humaine (10,3%). Interrogés sur la possibilité qu’une catastrophe nucléaire telle que celle de Tchernobyl arrive en France, 70% des sondés ont ainsi estimé « tout à fait possible » (30%) et « plutôt possible » (40%) qu’un des 58 réacteurs français subisse un accident majeur. Seulement 3,1% des Français jugent « tout à fait impossible » qu’une telle catastrophe se produise.
« Les Français n’ont jamais été aussi nombreux à juger élevé le risque des centrales nucléaires »
Si Tchernobyl a eu lourd impact sur l’inconscient collectif des Français, c’est surtout la plus récente catastrophe japonaise de Fukushima qui a relancé l’inquiétude des Français à propos du nucléaire. Les risques de ce type d’énergie avaient fait en 2011 une percée notable dans la liste des préoccupations des Français, comme le révélait le baromètre de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). « Les Français n’ont jamais été aussi nombreux (55% en septembre 2011) à juger élevé le risque des centrales nucléaires », affirmait alors l’IRSN. dans ce climat de peur de ce type d’énergie, François Hollande a confirmé ce lundi 25 avril que la centrale de Fessenheim serait fermée. Une feuille de route visant à la fermeture sera présentée avant juillet. Il s’agissait là d’une promesse de campagne du président Hollande.