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Euro 2016: les polémiques sur le racisme pourrissent le foot et la société (édito)

Euro 2016: les polémiques sur le racisme pourrissent le foot et la société (édito)

L'affaire a débuté avec Eric Cantona, et a fait boule de neige jusqu'à une interview délirante de Karim Benzema… Accusé de racisme, le sélectionneur des Bleus est la cible de toutes les attaques dans un débat qui dépasse la raison.

Jamel Debbouze, Eric Cantona, Karim Benzema… Ces trois hommes ont mis le feu aux poudres en parlant d’un éventuel racisme de Didier Deschamps pour la non-sélection de Ben Arfa et de Benzema. Ok pour ce dernier, il a simplement expliqué que le sélectionneur des Bleus avait été forcé de faire ce choix par une sorte de lobby raciste patati patata… Pas très malin en fait ! Car comment Karim Benzema peut-il taxer Didier Deschamps d’une telle chose en regardant son parcours judiciaire ? Car oui, si le jouer a brillé cette année, c’est le banc des accusés qu’il a ciré ! Karim Benzema n’a pas été sélectionné à cause ses problèmes avec la justice française et son ancien coéquipier, Mathieu Valbuena. Mais ses déclarations sont surtout un constat accablant pour l’image qu’il renvoie à la jeunesse…

Benzema, l’enfant gâté du football

Ce message, il est clair: « faites des conneries, comportez -vous comme des enfants gâtés et surtout, au moment venu, sachez vous victimiser en parlant de racisme ». Car si l’on reprend les déclarations du joueur à un journaliste de Marca: « la France va se rendre compte qu’elle a été injuste avec moi. J’ai déjà subi le contrecoup de la Coupe du monde 2010, mais l’Euro, c’est encore plus dur. C’est l’une des plus grandes déceptions que j’ai eues, sans aucun doute ». Si l’humilité n’est pas le sentiment qui se dégage, que pourrait-on dire de l’autre « victime » ? Et oui, Mathieu Valbuena dans tout ça ? Une carrière flingué en plein vol! Mais non, pour le joueur de Madrilène, « dans cette histoire, la seule personne qui sait ce qu’il s’est passé, qui connait la vérité, c’est Valbuena. Il a joué un rôle, il n’a pas dit la vérité, et tout vient de là. J’ai voulu l’aider, rien de plus, et l’histoire s’est retournée contre moi »… Ok la justice n’a pas rendu son verdict et ce qu’il s’est passé n’est pas encore clair. Mais Monsieur Benzema, en France on ne passe pas la nuit en garde à vue quand on est lavé de tout soupçons ni placé sous contrôle judiciaire et encore moins mis en examen…

Pour combattre le racisme, cessons le communautarisme !

Mais bien sûr, si le joueur ne fait pas preuve de retenue, que dire des deux autres allumeurs de mèches de cette histoire ? Jamel Debbouze et Eric Cantona. L’humoriste s’est excusé pour ses propos sur le sélectionneur, tandis que l’ancien joueur de Manchester persiste. Mais encore une fois, le slogan « black, blanc, beur » est revenu sur le devant de la scène. C’est Daniel Riollo, le journaliste de RMC qui y répond de la meilleure des manières dans une tribune: « en 1998, des ahuris ont ouvert la voie du communautarisme dans le foot avec le slogan « black, blanc, beur ». Un vaste pipo. On a commencé à regarder d’où venaient les gens ». Car oui, le racisme ce n’est pas d’instaurer des quotas, mais de passer outre la couleur de peau pour vivre en communauté et espérer, peut-être, que l’équipe de France puisse s’imposer la tête haute dans son Euro de football. Une bonne manière pour réunir une nouvelle fois tous les Français sur les Champs-Elysées !

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