Mardi dans les Yvelines, un homme a été placé en garde à vue après des tirs près d'une établissement scolaire d'Orgerus.
Une quinzaine de coups de feu
Un homme d’une trentaine d’années, qui tirait en l’air avec un pistolet à proximité d’établissements scolaires à Orgerus, dans les Yvelines, à l’ouest de Paris, a été interpellé et placé hier en garde à vue, a indiqué une source de gendarmerie. Le suspect, armé d’une réplique d’un pistolet automatique « Mas G1 », dont les forces de l’ordre sont traditionnellement équipées, a tiré une quinzaine de coups de feu dans la rue, ce matin, dans cette commune de 2 300 habitants proche de Mantes-la-Jolie.
L’homme serait aussi à l’origine d’un incendie
L’homme a été interpellé quelques minutes après les tirs. « Cela a interpellé plusieurs témoins, qui nous ont prévenus, d’autant qu’il se trouvait entre une école primaire et un collège », a indiqué une source de la gendarmerie des Yvelines. Les enquêteurs ont également retrouvé un pied de biche et un pistolet à impulsion électrique sur l’homme. Les enquêteurs le soupçonnent également d’être à l’origine d’un incendie de véhicules, qui s’était déclaré peu avant les coups de feu. Une voiture s’était alors embrasée et l’incendie s’était propagé jusqu’à un camping-car, situé à proximité. La présence de bouteilles de gaz dans ce deuxième véhicule avait conduit les pompiers à l’évacuation d’une quinzaine de personnes.
Schizophrénie et troubles paranoïaques
Le suspect est décrit comme un marginal. Selon ses parents, bouleversés par les événements, il souffre de schizophrénie et de troubles paranoïaques. « Il vit chez eux ou dans sa voiture », ajoute-t-on parmi les enquêteurs. En garde à vue, il n’a pas expliqué les raisons de son geste, se contentant de réponses évasives et imprécises.Mardi soir, un expert psychiatre devait l’entendre. Son avis doit permettre aux magistrats d’orienter les suites de l’enquête. S’il est reconnu comme pénalement irresponsable, il pourrait être interné d’office.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé dimanche qu’il présenterait prochainement un plan global « extrêmement offensif » pour lutter contre le trafic et la détention d’armes, après la fusillade qui a fait un mort et cinq blessés à Marseille