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Thalys: il voyage en train avec une arme et n’est même pas interpellé

système de sécurité en place dans le Thalys

Un journaliste belge a fait une enquête de terrain pour savoir si les systèmes de sécurité dans les trains Thalys en Belgique et en France sont vraiment efficaces.

L’attaque dans le train Thalys a été évité de justesse. Mais même si elle a choqué toute la population française et belge, c’est surtout le manque de sécurité dans les trains qui a été mis au goût du jour. En effet, le terroriste présumé, Ayoub El Khazzani, a réussi sans difficulté, à pénétrer dans un train de l’entreprise Thalys (ligne internationale Paris-Amsterdam), armé d’un fusil AK-47. Si deux hommes ne l’avait pas stoppés, il aurait probablement vidé ses neufs chargeurs sur la foule.

Des systèmes de sécurité mis en place dans le Thalys

Pour pallier à ce problème, Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, a mis un place un système de contrôle renforcé dans les gares et les trains. Au programme, des contrôles renforcés des bagages, l’intensification des patrouilles dans les trains et dans les gares. De son côté, le Premier ministre Manuel Valls proposait la « mise en place d’un numéro national de signalement des situations anormales ». Mais quand est-il aujourd’hui ?

Personne ne remarque l’arme pourtant visible

Un journaliste belge du média DH.be, qui est resté anonyme, s’est présenté à Bruxelles dans le Thalys. Celui-ci, dans ses bagages, avait mis une arme factice afin de voir si les contrôles de sécurité avaient été renforcés comme il avait été annoncé en France et aussi en Belgique. Résultat, alors qu’il prenait place dans le train de 11h27, personne n’a remarqué le canon de son arme dépassant pourtant de son sac. Le posant nonchalamment, il descend en France à la gare Lille-Europe. Et même les trois militaires en pleine patrouille ne remarque rien. Passant devant les caméras de surveillance, il n’est aucunement embêté.

La sécurité commence par le regard

Même en essayant de devenir encore plus louche en masquant ses yeux et son visage avec une capuche et des lunettes, personne ne le remarque. Il pousse même le vis jusqu’à prendre un train pour Londres. Et là… rien ! Un aller-retour Bruxelles-Londres avec une arme (factice) et aucun ennui. Il conclut son enquête en déclarant : « la sécurité commence dans le regard, responsable et pas malsain, de chacun. Quant aux contrôles renforcés promis par le gouvernement, on imagine qu’ils sont restés bloqués en gare… ».

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