Plus de 50 journalistes ont été tués dans le monde cette année. C’est ce que révèle le rapport annuel de Reporters sans frontières.
On note une légère amélioration. 57 journalistes tués dans le monde en 2016. Soit 10 de moins que l’année dernière. A cette raison une explication simple : les journalistes étrangers sont moins présents dans les zones de guerre.
Moins de journalistes tués en 2016
57 journalistes ont été tués dans le monde en 2016 selon Reporters Sans Frontières. C’est légèrement moins que les chiffres de 2015. Cependant il faut relativiser. Deux tiers des journalistes tués l’ont été dans des zones de guerre.
D’après RSF cette dynamique s’est inversée par rapport à 2015. En effet, 2015 a vu un nombre important de journalistes tués dans des pays « en paix ».
Notamment les journalistes de Charlie Hebdo. Hors il y a de moins en moins d’envoyés spéciaux dans les pays en guerre.
D’ailleurs, la Syrie est toujours le pays le plus dangereux pour les journalistes. 19 journalistes y ont été tués en 2016. Une très nette progression par rapport à 2015 (9).
Parmi eux on compte notamment Osama Jumaa, photoreporter de 19 ans pour un média britannique. Il a été tué alors qu’il partait pour un quartier d’Alep qui venait d’être bombardé.
Les zones de guerre globalement plus meurtrières
Selon Virginie Dangles, rédactrice en chef de RSF et citée par France 24, les journalistes ont souvent été tués alors qu’ils n’étaient pas visés. Néanmoins les médias étrangers envoient de moins en moins de journalistes dans les pays en guerre.
Au point que seuls quatre journalistes ont été tués en dehors de leurs pays en 2016. En Syrie ce sont même des journalistes-citoyens qui sont parmi les premières victimes.
Neuf sont morts cette année. Autres victimes les collaborateurs des médias. Ils ont été huit à être tués cette année. Cela porte à 74 personnes le total des personnes tuées en 2016.
Le Mexique le pays le plus meurtrier
On compte aussi dix morts en Afghanistan, sept en Irak et cinq au Yémen. Au Mexique, on compte neuf journalistes tués. C’est le pays « en paix » le plus meurtrier pour les journalistes.
Avec notamment l’assassinat de Pedro Tamayo, tué par balle devant sa femme et ses enfants. Il était censé être sous la protection de l’Etat. D’ailleurs, RSF recommande à l’ONU de mettre en place un protecteur des journalistes.
Autre problématique soulevée par RSF, il y a eu en 2016 beaucoup plus d’incarcérations de journalistes. Les chiffres sont notamment gonflés par la Turquie qui a arrêté 100 journalistes cette année.
Tags : société