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Perpignan: « A quoi servent les Gitans ? », la Une qui fait polémique

A quoi servent les gitans de perpignan

Un journal local de Perpignan est visé par les associations de gitans à cause de sa Une de l’édition du 14 août, jugée raciste et xénophobe.

C’est une Une de journal qui ne plait pas à tout le monde. Le président d’une association gitane Catalane a décidé de porter plainte pour discrimination contre le journal hebdomadaire local de Perpignan, Le Petit Journal Catalan. Cette information, dévoilée par l’AFP et reprise par Le Point.fr explique que le journal avait consacré son papier principal sur un quartier gitan de la ville de Perpignan. Sur la Une de l’édition du 14 août, on pouvait lire: « Dix ans après les émeutes… À quoi servent les gitans de Perpignan? ». Une référence aux violences qui avaient éclaté entre les communautés maghrébines de la ville et gitanes après le meurtre d’une jeune fille en 2005.

Les associations gitanes sont furieuses

Joseph Saadna, président du Comité d’animation de la place du Puig, a déclaré à l’AFP : « Je sors du commissariat où j’ai déposé plainte contre le journal pour discrimination ». Ajoutant que « on dit que les Gitans ne servent à rien, qu’ils ne veulent pas s’intégrer, travailler, mais il ne faut pas oublier qu’on est français, on n’a pas à s’intégrer, c’est notre pays ». Le titre du journal est inadmissible et l’article extrêmement choquant selon les associations gitanes de France.

Les journalistes se désolidarisent de l’édition

En réponse, la rédaction de l’édition catalane, en grève depuis le 11 mai pour non-versement des salaires depuis plusieurs mois, a décidé de se désolidariser de cette Une de journal qu’elle dénonce comme une édition « à caractère raciste et xénophobe et un numéro pirate ». Pour eux, le journal n’est pas un de leur numéro « car fabriqué directement depuis Montauban sans aucun journaliste salarié. Nous faisons confiance aux institutions pour que ce torchon soit retiré de la vente au plus vite ! ».  Alain Paga, propriétaire du journal a été mis en examen en juin pour «  recel de fonds publics détournés ». Il avait été suspecté d’avoir payé un ancien chargé de communication de la mairie de Montauban pour faire l’apologie de la mairesse de la ville dans le journal.

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