Un retraité a été mis en examen pour des actes de pédophilie. Il se serait servit du web pour commandé des viols d'enfants aux Philippines.
Les enquêteurs de l’Isère soupçonnent un retraité d’avoir acheté et visionné en direct des scènes de viols d’enfants. Ces actes de cruauté aurait été perpétrés depuis les Philippines. L’homme qui a été interpellé nie cependant les faits. Selon l’enquête, les vidéos de pédophilie auraient été achetées pour quelques dizaines d’euros.
Une source proche du dossier contacté par l’AFP explique que les faits se seraient déroulés en octobre. Il a été mis en examen pour « complicité de viols sur mineurs avec actes de torture et de barbarie, association de malfaiteurs et détention d’images pédopornographiques ».
Un réseau de pédophilie disponible sur le dark net
L’homme est soupçonné d’avoir commandé sur le web et acheté des vidéos de viols d’enfant philippins tournées en direct. C’est le journal le Dauphiné Libéré qui avait dévoilé l’information en octobre dernier. Pour le moment, le procureur de Grenoble a simplement indiqué qu’« instruction est en cours » à l’AFP.
L’homme est déjà connu par les forces de police. Il avait déjà été condamné par le tribunal correctionnel de Valence, pour « détention d’images pédopornographiques ». Incarcéré, il nie cependant les faits. Il pourrait être jugé à la cour d’assises.
L’enquête débute lorsque son profil est détecté par les polices américaines et françaises, qui travaillent en coopération, sur le web. C’est le moteur de recherche Yahoo! qui avait signalé au FBI la naissance d’un réseau de pédophilie. Ce réseau proposait à la vente des images de viols sur des mineurs avec un mode de plateformes de « live stream ». C’est comme cela que les enquêteurs sont remontés au sexagénaire isérois. Il est en effet suspecté de détenir l’un des comptes qui se connectait au site offrant de la pédophilie sur le dark web.
Des vidéos scénarisées par l’acheteur pour 10 à 20 euros
Le système se produisait en ligne. Comme d’autres clients, le suspect aurait commandé en ligne des vidéos de viols d’enfants. La commande était passée aux Philippines en donnant des indications et même un scénario aux violeurs. Les sommes versées pour ces actes de pédophilie étaient de 10 à 20 euros. Remonter les réseaux est une chose complexe. En effet, les images étant en direct, elles sont impossibles à retrouver sur les disques durs.
Les enquêteurs ont donc interrogé le retraité sur les raisons de son envoie d’argent aux Philippines. Celui-ci aurait invoqué des raisons humanitaires pour se justifier. Le chef de l’OCRVP Philippe Guichard a déclaré au Parisien que « grâce à une coopération internationale. Nous traitons actuellement plusieurs dossiers de ‘live streaming’ qui ne sont ni plus ni moins que des achats de viols ou d’agressions sexuelles ».