C'est un communiqué peu banal qu'a été obligé de publié la préfecture de Nice. En effet, celle-ci a dû expliquer pourquoi un drapeau nazi a flotté sur sa façade lundi matin.
C’est un communiqué un peu spécial qu’a dû faire la préfecture de Nice ce lundi 28 septembre au matin. En effet, celle-ci a dû s’expliquer sur le fait qu’un drapeau nazi flottait sur sa façade le matin même. En fait, le bâtiment servait tout simplement au tournage d’un film dans lequel le palais de préfecture servait de décors. C’est un touriste franco-américain qui a immortalisé le moment et a confié ses clichés au quotidien régional Nice-Matin. « Les gens ne savaient pas s’il s’agissait d’un canular, d’un tournage de film, d’une provocation… Alors, dès l’apparition sur le toit des deux hommes chargés de dérouler le drapeau, la foule s’est mise à crier sur eux. En plein marché des antiquaires, la scène a évidemment suscité beaucoup d’émotion » est-il écrit sur le journal locale.
Un drapeau nazi sur la préfecture pour un film
C’est pour le film « un sac de billes » que l’ancien palais des rois Sardes servait de décors. C’est en fin de journée qu’un communiqué expliquait les raisons de la présence d’un drapeau nazi sur la façade de l’immeuble. Le film, réalisé par le Québécois Christian Dugauay, reprend le récit autobiographique de Joseph Joffro sur deux frères durant la période de la France occupée. Pour le film, le palais de la préfecture sera « l’Hôtel Excelsior », qui avait été réquisitionné en septembre 1943 par le chef du commando SS à Nice. C’était alors devenu le quartier général de la section anti-juive.
La préfecture obligée de se justifier
« Aussi, un drapeau nazi, symbole d’une période de souffrance et d’oppression, a été déployé brièvement aujourd’hui et le sera de nouveau demain, 29 septembre 2015, jour de tournage, reconstituant ainsi ce qu’il s’est passé à Nice sous l’Occupation », explique la préfecture dans son communiqué. Si le bâtiment avait été choisi à l’époque, c’était du fait de sa proximité avec la gare, qui permettait le transport facile de prisonniers juifs vers le camp de Drancy.