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Migrants: viols, prostitutions, MST, l’enfer des femmes dans la jungle de Calais

Migrants: viols, prostitutions, MST, l'enfer des femmes dans la jungle de Calais

Les femmes dans la jungle de Calais vivent un véritable enfer. Si les migrants sont arrivés en masse, aujourd'hui les ONG tentent tout leur possible pour lutter contre les violences et la pauvreté sanitaire des lieux.

Si la question de la jungle de Calais et des migrants est passé au second plan suite aux divers événements, la situation n’a pas changé pour autant. Alors que les premiers vents frais de l’hiver ont balayé les habitations vétustes des migrants, certains et notamment les femmes, vivent un enfer. Dans ce camp de fortune, commencent à naître des commerces et des violences horribles. Viols, prostitution, diffusions de MST, de plus en plus de femmes subissent le manque de confort et la pauvreté du camp de migrants du Nord de la France. Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières et les associations comme Terre d’errance, de multiples ONG et associations sont présentes sur place pour tenter de limiter ces problèmes, mais « Les camps de « migrants-réfugiés » du Nord de la France sont le théâtre d’une crise humanitaire où on constate de graves atteintes à la Santé et aux Droits des Femmes. Celles-ci sont victimes de violences multiples : viols, prostitution, grossesses non désirées, infections sexuellement transmissibles », explique un communiqué de RPpublics, une institution de stratégie d’influences et de notoriétés.

Premières victimes de l’enfer des migrants, les femmes

Si les ONG sont débordées, les médecins sur place s’inquiètent du présent, mais aussi de l’avenir. Thomas, un jeune médecin interrogé par Metronews explique: « il y a beaucoup de grossesses non désirées. Cet été, par exemple, les IVG ont explosé avec des femmes qu’il fallait prendre en charge quelques jours seulement avant le délai légal pour avorter. Aujourd’hui nous constatons qu’il y a de nombreuses femmes enceintes. Logiquement, dans quelques mois, il va donc y avoir beaucoup d’accouchements ». Mais le manque de soin et les dangers sanitaires sont pourtant inquiétants, notamment en cas d’arrivée massive de nourrissons. Marie, médecin au cabinet de consultation GSf, interviewée par Metronews, a elle aussi fait face à ce problème, mais se sent impuissante face aux nécessités des migrants et notamment des femmes : « il est difficile de suivre ces femmes car elles ont souvent des préoccupations liées à leur survie : leur état de santé, voire leur grossesse, n’est pas une priorité ». Manque de santé et de prévoyance, mais surtout de graves difficultés à survivre convenablement, le cas des la jungle des migrants se transforme en cauchemar social.

Un combat humanitaire pour les ONG et les associations

Le Dispensaire Mobile de Gynécologie Obstétrique (DMGO) envoyé sur place pour une durée de six mois essaie pourtant de dispenser au mieux les soins pour ces femmes. Leur mission est pourtant compliqué, il faut « accueillir les femmes des camps pour une consultation de gynécologie ou d’obstétrique, assurer la surveillance des femmes enceintes et la prise en charge médicale des violences sexuelles (contraception d’urgence, prévention des infections sexuellement transmissibles) ». Un véritable combat qui semble perdu d’avance, mais qui compte quand même sur la motivation et l’envie des bénévoles présents sur les lieux. « Je viens tous les jours car j’en ressens le besoin. J’ai envie d’aider ces gens. Je peux le faire, alors je le fais », déclare une nouvelle fois Marie.

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