Les migrants amènent avec eux un lot de fantasme qui permet à certains groupes identitaires de diffuser de fausses informations. Voilà les 5 plus fréquentes
Les migrants qui traversent l’Europe amènent avec eux leurs lots de fantasmes. Et il ne faut pas attendre longtemps pour voir fleurir de fausses informations sur les réseaux sociaux et certains sites internet identitaires. Du coup, MCE va essayer de vous démêler le vrai du faux et va tenter de vous donner la réalité des choses. Premier point important, les migrants et les réfugiés sont deux statuts complètement différents. Les migrants sont sur un territoire illégalement. Les réfugiés ont de leur côté une autorisation de séjour obtenue après une demande de droit d’asile auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides.
1 Les migrants envahissent la France
Non, les migrants n’envahissent pas la France. Prenons le cas des demandeurs d’asiles. En France il y a eu en 2015, 64 942 demandes de faites. Seules 19 506 ont été acceptés. C’est plus que les années précédentes. Mais la situation est exceptionnelle. De plus, Le Monde explique que le nombre de demandes est 16 fois moins important en France qu’il ne peut l’être en Hongrie.
La France compte aujourd’hui près de 66 millions d’habitants. Au total, la population française est composée de 9% de réfugiés… On est loin de l’invasion indiquée par certains groupes identitaires.
2 Les migrants viennent pour les allocations
« Oui, mais s’il viennent en France c’est pour avoir des allocs ». Cette phrase est fréquente dans la bouche des anti-migrants. Mais elle est fausse. Pour la simple et bonne raison qu’une partie des migrants ne souhaite même pas rester en France. Bloqués à Calais, ils espèrent juste passer la Manche et se rendre en Angleterre.
Deuxième point important… Les migrants n’ont pas de droits sur le territoire français. Ils ne peuvent donc pas demander des allocations. Il faut être réfugiés pour obtenir les aides. Pour ceux qui souhaitent le RSA, il faut même avoir obtenu un permis de séjour de 10 ans dans le pays, ou y résider depuis au moins 5 ans.
3 Ils sont mieux logés que les SDF
Souvent, l’argument de l’abandon des SDF refait surface. Mais non, les migrants ne sont pas mieux logés que les SDF. Ils ont effectivement accès à ce qui s’appelle un logement d’urgence. Cela permet d’obtenir un lit, un repas, la possibilité de se laver, de rencontrer un médecin et un travailleur social. Les SDF ont exactement les mêmes droits.
Les SDF ont même des privilèges non accordés aux migrants comme des aides sociales. La protection universelle maladie et aussi le Revenu de solidarité active sont facilement distribués aux SDF s’ils indiquent leur domicile à l’adresse d’une association ou d’un centre communal d’action sociale.
4 Ils sont prioritaires dans les HLM
« 77 000 HLM pour les migrants. Pendant ce temps, tant de familles continueront d’attendre un logement social. Révoltant ». Cette phrase sort tout droit du Twitter de Florian Philippot, le vice-président du FN. Mais non, c’est faux ! Avec le statut de migrant, ils ne peuvent en aucun cas prétendre à obtenir un HLM. Cet argument souvent mis en avant par la droite et l’extrême-droite est faux.
Par ailleurs, si les autorités et la ville de Calais ont construit un camps humanitaire, c’est qu’il est légalement impossible de reloger des migrants dans des appartements.
5 Les migrants sont là pour voler le travail des Français
En France, pour travailler lorsque l’on n’est pas français, il faut une autorisation de droit de travail. Certains pays ne nécessitent pas de cette obligation. Il s’agit de la Suisse, Monaco, Andorre et Saint Martin. Un cas particulier est accepté pour les Algériens qui sont domiciliés en France.
En conséquence, sans obtenir le statut de réfugié, il est donc impossible de pouvoir travailler sur le territoire français pour les migrants. Une étude de France Terre d’Asile a mis au jour les différents travaux entrepris par les migrants. Majoritairement au black, ils s’occupent des tâches pénibles et fatigantes que les Français ont délaissé.
Petit bonus pour les fanatiques de Michel Rocard qui ne peuvent s’empêcher de citer l’ancien Premier ministre, sa citation entière le 4 juillet 1993 est: « Je maintiens que la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde. La part qu’elle en a, elle prend la responsabilité de la traiter le mieux possible ».
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