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Migrants: le pire cauchemar n’est pas celui qu’ils croient

Migrants, le pire cauchemar est de ne plus avoir de chez soi

Cherchant parfois une meilleure vie dans un pays développé, les migrants sont confrontés à un problème majeur auquel ils ne pouvaient vraiment pas s’attendre.

Si un migrant souhaite une meilleure vie en partant pour un pays développé, ce n’est pas toujours le cas. En effet, certains ignorent ce sentiment compliqué de ne plus avoir de pays, de ne plus se sentir chez soi nul part. C’est ce que raconte Belaïd Ouis au New York Times. Cet Algérien a débarqué en France il y a 10 ans. Il raconte son périple au journal américain:  « on était huit sur le radeau. Cinq ont tout de suite été arrêtés à l’arrivée par la police espagnole puis renvoyés dans notre pays d’origine. Il y en a un autre qui traîne toujours dans des villes françaises, et le dernier a disparu. Personne ne sait ce qui lui est arrivé  ».

Français d’un côté, algérien de l’autre

Parti d’Algérie pour survivre aux difficultés économiques, comme beaucoup, Belaïd explique que son but était de venir en France, pour une intégration plus simple grâce à la langue. Mais ne réussissant pas à trouver de travail fixe, l’homme est retourné en Algérie. Pour lui, l’Algérie n’avait pas d’égards pour ce qu’il était, malgré sa nationalité. En France, il n’était qu’un Algérien. Pour illustrer ces propos, le journal américain rappelle les titres des journaux des deux pays durant les attentats de Charlie Hebdo. Alors que les médias français rappelés les origines algériennes des frères Kouachi, de l’autre côté de la Méditerranée, ils étaient simplement français. Une situation qui se ressent sur des millions de migrants, peu importe leur nationalité.

Une île entre l’Algérie et le France

En Algérie, ces personnes ne sont plus les bienvenues… Abdelkader Lamali, un étudiant à Alger, explique au journal:  « Quand il viennent, ils se plaignent tout le temps des rues salles. Quand ils sont en vacances, ils nous montrent sans arrêt les euros comme si c’était une invasion de touristes de n’importe où en Europe ». Pourtant, « on sait qu’on est pas français  », déclare Karim Beghache, un habitant de Saint-Denis« mais on ne sait pas réellement ce que l’on est ». Pour Monsieur Benkerri, l’idée (ironique), serait de «  créer une île en pleine méditerranée, pile entre l’Algérie et la France ».

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