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Migrants: un manuel pour réfugiés en Belgique crée la polémique

Migrants: un manuel pour réfugiés en Belgique crée la polémique

Un manuel pour réfugiés en Belgique crée la polémique suite à une phrase écrite pour apprendre le Français. Une erreur qui ne passe pas.

Il y a parfois des maladresses qui ne passent pas. Surtout quand on doute qu’il s’agisse bien de maladresse. En effet, cette polémique sortie en Belgique fait de plus en plus de bruit. Alors que Catherine Lemaire aide un ami réfugié irakien dans ses cours de Français, elle se rend compte d’une chose sur le manuel pour réfugiés. Une phrase qui provoque en elle une sorte d’écoeurement. « Papa jette une bombe et va en prison », est-il écrit.

En effet, à la page 115 d’un manuel d’alphabétisation utilisé par le Cours Erasme d’Anderlecht se trouve cette phrase polémique. Dans les colonnes du journal Le Soir, elle explique son désarroi. « Au pire, on prend les réfugiés pour des terroristes. Au mieux pour des imbéciles, dont on abuse de la crédulité ». Ajoutant par la suite qu’« on ne vienne pas me dire qu’il n’existe pas d’autres mots pour apprendre le son ‘on’ que ‘prison’ et ‘bombe' ».

Les politiques réagissent à la polémique sur le manuel des réfugiés

Une chose qu’elle digère mal. Mais que son ami réfugié à tout autant du mal à avaler. « Quand j’ai vu ça, j’étais vraiment triste », a expliqué le réfugié sur la chaîne AJ+. Afin de marquer son mécontentement, Catherine n’a pas hésité à publier la photo de la page du manuel réservé aux migrants et aux réfugiés.

Du coup, l’affaire a tellement fait polémique que ce sont les politiques qui se sont saisis du dossier. « Il existe une multitude de phrases à utiliser dans la langue française. Choisir celle-ci dans le contexte actuel est pour le moins interpellant », déclare la ministre de l’Enseignement de promotion sociale de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Isabelle Simonis. Cette dernière a d’ailleurs demandé une mission d’inspection à ces services.

Le manuel remplacé dès la rentrée de septembre

Le directeur même de l’établissement, Bernard Delécluse s’est même déclaré surpris. Au journal Le Soir, il déclare: « J’ai été surpris qu’un de nos syllabus contienne ce genre de phrases. Le manuel a été rédigé dans un contexte pré-attentat. Mais c’est une maladresse qui n’a pas lieu d’être dans un cours de promotion sociale ». Il a notamment annoncé que le Manuel Serait remplacer dans la journée.

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