Depuis le démantèlement de la Jungle, les autorités britanniques ont accueilli 468 migrants mineurs. Mais à Londres le chiffre semble plus important.
Depuis le démantèlement de la Jungle de Calais, le Royaume-Uni a accueilli 468 migrants mineurs. Portant donc le nombre à 866 depuis le début de la vague de migrants aux abords de Calais. Selon le ministère de l’Intérieur, le chiffre pourrait continuer d’augmenter dans les mois à venir. A noter que « l’Irlande a fait savoir qu’elle en accueillerait », a ajouté le ministère.
Place Beauvau, on assure que « la coopération se déroule bien et tout à fait normalement » avec les autorités britanniques. Malgré tout, de nombreuses rumeurs, notamment avec le Brexit, faisait état de l’abandon des accueils. Mais à Paris, on annonce que ce ne sont que des rumeurs, et que cette idée n’a jamais été avérée. Du côté des autorités d’outre-Manche, les chiffres ne sont pourtant pas les mêmes.
Un bras de fer entre Londres et Paris
En effet, à Londres, le secrétaire d’État à l’Immigration, Robert Goodwill, a déclaré vendredi dernier que « plus de 750 enfants sont déjà arrivés » depuis le démantèlement de la Jungle. Selon lui, « les autres mineurs sont en sécurité et sous les soins des autorités françaises ». Londres s’était d’ailleurs engagé à accueillir tous les migrants mineurs sans famille « dont les attaches familiales sont établies », dans leur pays.
Et si en Angleterre, on affirme que les accueils vont reprendre, en France on est inquiet. Car un durcissement progressif des négociations sur fond de Brexit se fait sentir. Surtout que depuis le démantèlement de la Jungle, les mineurs ne sont plus considéré comme en état d’urgence. Les critères de Londres sont maintenant plus pointus. Il faut donc avoir un maximum de 12 ans ou être exposé à un risque élevé d’exploitation sexuelle. Les Syriens ou Soudanais doivent eux avoir 15 ans ou moins.
La crainte d’un retour des migrants dans la Jungle
Geneviève Jacques, la présidente de la Cimade, craint que le Royaume-Uni arrête les arrivées de migrants mineurs. « Notre crainte est que, si la Grande-Bretagne arrête de prendre des mineurs, ceux-ci ne s’enfuient des centres où ils sont placés », déclare-t-elle. Ces derniers pourraient décider de retourner à Calais dans l’espoir de passer la Manche illégalement.
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