Un hacker a réussi a se faire passer pour un policier afin d'obtenir des informations sur des personnes fichées "S". Une pratique dangereuse.
C’est une histoire complètement folle. Un hacker franco-israélien a réussi à avoir accès à des données confidentielles sur des personnes fichées « S » auprès de la gendarmerie. Il a ensuite diffusé tous ces renseignements dans une vidéo sur internet. L’homme, qui est connu sous le nom d’Ulcan, a réussi à se faire passer pour un policier de Bar-le-Duc devant des gendarmes d’une caserne située à proximité de la ville de Nancy en Lorraine. Son objectif était d’obtenir des informations confidentielles sur des militants d’extrême droite surveillés par les forces de l’ordre. Filmant cet entretien, l’homme a ensuite dévoilé le contenu de son entretien avec les forces de l’ordre en s’amusant de d’avoir trompé les gendarmes.
Le hacker connaissait tous les termes policiers
Le procédé du hacker est presque simple explique L’Est Républicain. Il a notamment appris par coeur et maîtrisé à la perfection le vocabulaire spécialisé des forces de l’ordre. Il connaissait aussi toutes les procédures et tous les acronymes nécessaires pour se faire passer pour un vrai policier. Berné, le gendarme a cru communiquer toutes informations à un véritable policier. Il a ainsi répondu à toutes les questions du hacker. Celui-ci recherché surtout des renseignements sur des groupes actifs liés à un groupuscule d’extrême droite de Lorraine. Il a ainsi pu savoir que deux des trois personnes de la conversation étaient fichés « S ». Une des personnes concernées a même décidé de porter plainte auprès du tribunal et une enquête a été ouverte.
Un procédé dangereux et puni par la loi
Ce type de procédé peut-être extrêmement dangereux. Se faire passer pour un policier afin d’accéder à certaines données est une chose répréhensible par la loi. De plus en cette période d’état d’urgence, il est déconseillé de se mettre en scène dans ce genre de procédé qui vise à se faire justice soi-même. Le hacker n’est d’ailleurs pas un inconnu des forces de l’ordre. En effet, il avait été déjà interrogé par des enquêteurs français sur le sol israéliens en juillet 2015.