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Honteux, le « serial attoucheur » de Nancy ne se présente pas au tribunal

Honteux, le "serial attoucheur" de Nancy ne se présente pas au tribunal

Un homme de 29 ans, surnommé le "serial attoucheur", serait l'auteur présumé de 12 agressions sexuelles. Lundi après-midi, il a refusé de se présenter en comparution immédiate au tribunal de Nancy. L’audience est reportée au 18 septembre.

Benoît Lachat, 29 ans, a une vilaine manie. Comme l’a expliqué la procureure, l’homme « a considéré que c’était de son droit de poser sa main sur les fesses ou sur le sexe de façon appuyée »… Comme le rapporte l’Est Républicain, les faits se sont déroulés principalement au petit matin du 5 août dans les rues de Nancy. C’est au centre-ville que celui que l’on surnomme le « serial attoucheur »  a sévi. A partir de 6h45, il a agressé sexuellement onze femmes « voire plus car certaines n’ont peut être pas déposé plainte » a souligné la procureur du Tribunal de grande instance de Nancy. Mais le 13 août dernier, l’assaillant a été interpellé en milieu d’après-midi, vers 16h45, rue des Jardiniers. Il était entrain de récidiver en portant atteinte à la dignité d’une douzième femme, au moins.

Trop honteux, il ne se présente pas au tribunal

Aux abonnés absents lors de son procès qui se tenait lundi 17 août à 13h30, Benoît Lachat s’est fendu d’une lettre adressée au tribunal, le matin même. Lors de l’audience, Roland Esch, le président de celle-ci, a lu le courrier dans lequel l’accusé expliquait qu’il lui est « impossible de faire face au tribunal et aux victimes ».  Lettre en main, il a poursuivi la lecture du courrier : « Je suis accablé de honte. Je présente mes excuses à ces femmes qui j’espère oublieront vite le mal que j’ai pu leur faire. »  Le « serial attoucheur » a tenté de justifier ses actes par la prise d’alcool et de stupéfiants qu’il aurait ingurgité.

Report de l’audience

Le président du tribunal a proposé le report de l’audience au 18 septembre prochain, à 14 heures. Il a conseille vivement l’agresseur de se présenter devant la justice d’autant que, parmi les douze victimes contactées vendredi, certaines ne veulent pas se porter partie civile. Deux autres se trouvent actuellement à l’étranger et n’ont ainsi pas reçu la convocation. Le président du tribunal s’est également adressé à deux des victimes assises sur un banc au premier rang : « Si on vous a prescrit des calmants ou autres, joignez l’ordonnance à votre dossier. »

Après délibération, l’homme a été maintenu en détention pour le risque de réitération des faits, mais également pour rassurer les Nancéiens qui s’étaient émus de cette affaire d’attouchements. « Il faut que le tribunal signifie qu’il est inconcevable de subir de tels gestes qui sont des agressions sexuelles ». La magistrate s’est toutefois dite « rassurée » par le courrier de l’agresseur :«  Il a honte, car en garde à vue, il ne comprenait pas pourquoi les victimes étaient choquées ! » En mars dernier déjà, il avait été libéré de prison pour des faits différents.

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