À Betaucourt, en Haute-Saône, le cimetière a été la cible de voleurs de métaux. Depuis un mois, les cache-vis et les écrous en laiton disparaissent. Peu de sépultures ont été épargnées. La maire de la ville a porté plainte.
780 objets en métal manquant dans le cimetière
Comme le rapporte France 3 Franche-Compté, de très nombreux écrous, boulons et cache-vis en laiton des plaques funéraires ont disparu dans le cimetière de Betaucourt. Au total, ce sont 780 objets en métal qui manquent à l’appel. « Quasiment toutes les sépultures ont été touchées, ainsi que le columbarium », a expliqué la gendarmerie de Vesoul à Metronews. Afin d’assurer leur discrétion, les voleurs ne prenaient qu’un cache-vis sur deux sur les plaques funéraires. Mais le stratagème a fini par être découvert. L’Est républicain rapporte que sur certaines sépultures, l’ensemble des plaques ont été touchées. Quant aux tombes, elles n’ont pas été vandalisées.
La revente du laiton comme probable intention des voleurs
L’objectif des malfrats ne fait aucun doute pour la police : la revente du laiton. Alliage composé de cuivre et de zinc, qui se revend bien chez un ferrailleur, environ 2,50€ le kilo. Un prix en deçà du cours du métal, comme l’indique sur son site la Fédération des minerais, minéraux industriels et métaux non ferreux qui le situe plutôt aux alentours de 4,50 euros le kilo. Un prix proche de celui du cuivre, également très prisé des voleurs, qui s’achète sur le marché à 5,50 le kilo. Même si ce type de vol dans les cimetières s’est déjà produit dans la région, la compagnie de gendarmerie de Vesoul se veut rassurante : « Cela reste marginal ».
« Quand on s’en prend à des morts, faut pas être grand-chose »
La gendarmerie rappelle qu’il est beaucoup plus simple de commettre des délits dans des strong>cimetières, car ils sont moins surveillés que les voies ferrées ou les chantiers, qui sont des lieux très prisés par les voleurs de cuivre et de métaux en tout genre. Les habitants du petit village de Betaucourt se sont dit outrés. Lydie Bilichtin, la maire, a décidé de porter plainte au nom de la commune. « Quand on s’en prend à des morts, faut pas être grand-chose » a déclaré une habitante devant la caméra de France 3. Une enquête de la gendarmerie et en cours.
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