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Euthanasie: la mère qui avait tué sa petite fille condamné à du sursis

Euthanasie- la mère qui avait tué sa petite fille condamné à du sursis

L'euthanasie fait encore débat après la condamnation à 5 ans de prison avec sursis d'une mère qui avait tué son enfant handicapé en 2010.

Rappelez-vous en 2010, Laurence Nait Kaoudjt avait tué sa fille handicapée qui ne pouvait plus bouger. Mardi 14 septembre, elle a été condamné à cinq ans de prison avec sursis par la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine à Rennes pour euthanasie, selon les retranscription du procès par le Parisien/Aujourd’hui en France. Une condamnation que l’accusé a du mal à encaisser. Elle déclare à la sortie du tribunal: « j’aurais mieux fait de mourir. Vous n’avez pas de coeur, vous n’avez pas compris mon geste d’amour: si, demain, vous lisez que je me suis suicidée, je vous regarde tous dans les yeux, c’est sur votre conscience ». Des paroles fortes et puissantes de la part de cette mère de famille aimante qui a décidé d’offrir la mort en geste d’amour à sa petite fille, Méline. « J’ai essayé de lui apporter le maximum de bonheur, qu’elle soit heureuse. Je lui ai apporté tout mon amour et elle m’a apporté tout l’amour qu’elle pouvait me donner. Nous n’étions qu’une seule et même personne », à déclaré l’accusée au cours de la séance. Ajoutant que : « j’imaginais ma fille souffrir, c’était inacceptable… ». L’euthanasie fait toujours débat en France.

Une euthanasie difficile avant une tentative de suicide

Assumant totalement son geste, la mère de famille, a raconté comment elle avait procédé pour mettre fin aux souffrances de son enfant. Commençant par lui donner un somnifère et un anti-douleur, elle l’a ensuite étouffé avec l’aide d’un oreiller. Avant que la petite fille s’en aille, la prévenue aurait déclaré: « j’ai dit: « Méline, c’est maman qui t’aime, c’est maman ma chérie… » J’ai dit : Seigneur, prenez mon enfant ». Je lui ai chanté une petite chanson, je suis restée comme ça… et puis au bout de quelques temps, je sais pas, je me suis dit: « Ça doit être fini ». J’ai retiré l’oreiller sur sa tête. Elle était toute belle… Ses yeux étaient fermés, elle était dans son sommeil… Il y avait juste une petite goutte de sang sur le côté de sa narine. Avec un coton, j’ai essuyé. Elle avait l’air apaisée, c’était un petit ange ».

L’avocat soulagé, la mère déçue

Un geste déchirant que la mère explique par son amour: « je lui ai mis ses petits doudous qu’elle aimait, une croix et puis après, je l’ai embrassée. Je lui ai dit que je l’aimais du fond du cœur puis je me suis occupée de moi ». Un geste qui a été suivi d’une tentative de suicide ratée de sa part. Condamné à cinq ans de prison avec sursis, la mère est déçue du résultat de l’audience. Mais ce n’est pas le cas de son avocat, Yann Le Bris, qui aux micros des journalistes a déclaré: « j’ai appelé les jurés à reconnaître les conséquences de la vie difficile d’une mère seule qui élève un enfant handicapé. A aucun moment je n’aurais envisagé une peine comportant une partie ferme avec incarcération ».

Crédits photo: photo d’illustration de l’AFP

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