Actualités
Partager sur

Etat d’urgence: Manuel Valls veut le prolonger pour la présidentielle

Etat d'urgence: Manuel Valls veut le prolonger pour la présidentielle

Alors que dimanche la France commémore les attentats du 13 novembre, le Premier ministre Manuel Valls confirme la prolongation de l’état d’urgence.

Depuis un an la France vit en état d’urgence. Après les attentats du 13 novembre, le pays est plongé dans une alerte attentats maximale qui ne semble pas prête de s’arrêter.

L’état d’urgence une nouvelle fois prolongé

Manuel Valls a commémoré dimanche avec le président de la République les attentats du 13 novembre. Un an après la tuerie qui a coûté la vie à 130 personnes à Paris, le Premier ministre affirme à la BBC que l’état d’urgence sera à nouveau prolongé.

La dernière fois que l’état d’urgence a été prolongé c’était cet été. Alors qu’il devait prendre fin en juillet, les attentats de Nice ont réveillé les pires craintes du gouvernement.

Le 14 juillet, un chauffeur a précipité son camion sur la promenade des Anglais à Nice au moment du traditionnel feu d’artifice de la fête nationale. Au total on dénombre 85 morts, dont une dizaine d’enfants et d’adolescents, et près de 330 blessés. L’état d’urgence avait alors été prolongé et donc durer six mois supplémentaires.

La présidentielle, une situation à risque

Cependant la situation a une nouvelle fois changé en France. L’état d’urgence doit s’arrêter à la fin du mois de décembre. Quelques semaines seulement avant le début de la campagne présidentielle. Pour toute la classe politique les meetings et rassemblements qui vont être organisés en marge de cette campagne doivent donc être sécurisés.

Pourtant une commission d’enquête parlementaire a relativisé les effets de l’état d’urgence. Depuis qu’il a été instauré il perd en efficacité. L’état d’urgence permet notamment des perquisitions de nuit sans passer par le cadre judiciaire et la sécurisation de zones et d’événements.

Pour les associations, le cadre de l’état d’urgence ne respecte pas certains droits et libertés des citoyens français. Du côté des policiers et de l’armée, mobilisés dans le cadre de l’état d’urgence, les rythmes sont de plus en plus intenables. Dans les rues depuis près d’un mois, ils réclament notamment une prime de risque supplémentaire.

Dans un communiqué début novembre le ministère de l’Intérieur compte 4 000 perquisitions. Et 95 assignations à domicile depuis le début de l’état d’urgence il y a un an. Et environ 600 armes ont été saisies.

Afficher +