Les violences policières contre Théo sont à l’origine d’une vague de violences dont les premières victimes sont les policiers.
Selon des informations du Parisien, le commissariat des Ulis (Essonne) a été pris à parti une bonne partie de la nuit de lundi à mardi. Les policiers ont essuyé plusieurs attaques durant lesquelles ils n’ont pas pu se défendre.
L’Essonne prise dans les émeutes
Dans l’Essonne, les policiers sont dépassés par les vagues de violences qui animent leurs soirées depuis une semaine. Après l’agression très controversée de Théo, 22 ans, à Aulnay-sous-Bois, de jeunes casseurs se rebellent dans les rues d’Île-de-France.
Dans la nuit de lundi à mardi, c’est le commissariat des Ulis (Essonne) qui en a fait les frais. A partir de 23h30, le bâtiment public a été attaqué à trois reprises par plusieurs groupes de jeunes.
D’après Le Parisien, un groupe de jeunes s’en est pris plus tôt dans la soirée à une voiture de police. Les policiers à l’intérieur ont décidé de se replier vers le commissariat. Mais les jeunes les auraient suivi et auraient alors attaqué le commissariat.
Entre 23h30 et 4h du matin, le bâtiment a été pris pour cible à trois reprises. Les jeunes lui ont jeté des cocktails Molotov et des pierres. Les policiers se sont alors réfugiés à l’intérieur et se sont cachés une bonne partie de la nuit à l’intérieur.
A l’extérieur, plusieurs voitures de particulier et de police ont été brûlées et des abris-bus ont été détruits. Mais aucune interpellation n’a eu lieue.
Plusieurs villes attaquées
En revanche, à Argenteuil, en Seine-Saint-Denis, une dizaine de mineurs ont été interpellés après une nouvelle vague de violences. Selon Le Parisien, ils auraient même brisé la vitre d’une crèche.
A Aulnay, dans la cité des 3 000 là où Théo a été agressé, les policiers en faction devant le commissariat ont aussi essuyé des attaques de jeunes casseurs. Probablement venus de communes voisines.
Toujours dans l’Essonne, à Mantes-la-Jolie, une soixantaine de jeunes s’en sont pris à un groupe de policiers. Ils s’étaient rendus sur le lieu d’un feu de poubelle pour protéger les pompiers avant d’être attaqués.
Depuis l’affaire Théo, l’Île-de-Franc s’embrase au rythme des émeutes qui ébranlent la banlieue depuis une semaine. Le ministre de l’Intérieur a réclamé, lundi, un retour au calme. Quant à François Hollande, il a déjà exprimé son soutien à Théo et demande aux casseurs de cesser les violences. Il réclament ce mardi matin, notamment de laisser la justice faire son travail.