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Emploi des jeunes: le constat accablant de la Cour de comptes

Emploi des jeunes: le constat accablant de la Cour de comptes

Le chômage des jeunes en France est un fléau. Evalué à 24% en mars 2016, la Cour des comptes donne un constat accablant des politiques mises en place.

L’emploi des jeunes doit être une clé de voûte de la société française. Pourtant, dans un rapport de la Cour des comptes, ce n’est pas fameux. En effet, « la structure du marché du travail en France pénalise tout particulièrement les jeunes », explique le communiqué accompagnant le rapport. Selon eux, le délai d’obtention d’un emploi stable est de plus en plus long et les jeunes sont de plus en plus la cible des emplois précaires. Si des aides financières ont été apportées à hauteur de 10,5 milliards d’euros en 2015, « les résultats obtenus du point de vue de l’accès à un emploi durable ne sont à la mesure ni des objectifs affichés, ni des moyens mobilisés », explique la Cour des comptes.

Les jeunes ont de plus en plus une relation conflictuelle avec le monde de l’entreprise. Cela est notamment dû à une détérioration quantitative et qualitative. Hausse du chômage, emploi ne concernant pas les études suivies. Un chiffre encore plus important lorsque les chiffres ciblent les jeunes sans qualification, issus de l’immigration ou résidant dans les territoires urbains et ruraux les plus défavorisés.

Les politiques apportées aux jeunes sont mal équilibrées

« L’insuffisance de la formation initiale, son inadéquation aux besoins de l’appareil productif et l’absence de contact préalable avec le monde de l’entreprise expliquent aussi cette situation », ajoute la Cour des comptes. Mais pour résoudre ce problème, l’institution appelle à mettre en place un plan en trois points. Le premier consiste à l’aide directe à l’emploi. Le second, c’est l’accompagnement. Pour conclure, la Cour des comptes préconise la formation. Ces trois principes sont déjà mis en place au niveau national, régional et local. Ils se caractérisent par les emplois d’avenir et la Garantie jeunes.

Mais ce n’est pas tout. « De nouveaux dispositifs plus ambitieux, mais aussi plus coûteux, ont été créés. L’accompagnement des jeunes a été intensifié. De façon générale, les pouvoirs publics ont cherché à accroître l’accès des jeunes à la formation, déterminant fondamental de l’accès à l’emploi, mais également à multiplier les contacts avec le monde du travail », précise le communiqué de la Cour des comptes.

Malgré tout, l’institution relève trois difficultés qui persistent dans ce problème du chômage des jeunes. La sélectivité des publics est insuffisante pour l’accompagnement. L’intensité de l’accompagnement des jeunes est elle aussi jugée insuffisante à cause de son contenu limité.

Le chômage des jeunes est un des plus important en France

Premier constat accablant reconnu par la Cour des comptes, les dispositifs nationaux sont mis en place sans comprendre les besoins réels des jeunes en matière d’emploi. Ils sont d’ailleurs jugés trop nombreux. Mais ce n’est pas tout. « Le suivi des jeunes est insuffisant, de même que la prise en compte des résultats dans la définition des dispositifs et l’allocation des moyens », ajoute la Cour. En mars 2016, selon Eurostat le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans atteint 24%. Bien au-dessus des chiffres observés en Allemagne, en Autriche ou au Royaume-Uni.

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