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EDF: cinq réacteurs nucléaires vont être mis à l’arrêt pour être contrôlés

EDF: cinq réacteurs nucléaires vont être mis à l'arrêt pour être contrôlés

Cinq réacteurs nucléaires supplémentaires vont être mis à l'arrêt par les autorités. Le but étant de vérifier la qualité de leur fonctionnement.

Le nucléaire est un grand débat en France. Du coup, pour assurer la sécurité, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) accentue les pressions sur les sites nucléaires d’EDF. Si l’ASN confirme qu’il n’y a pas d’urgence, elle a demandé la mise à l’arrêt de cinq réacteurs pour contrôler leur résistance des générateurs de vapeur (GV). Il s’agit des générateurs Fessenheim 1, Tricastin 2 et 4, Gravelines 4 et Civaux 1. Généralement, seul 10 réacteurs nucléaires sont arrêtés en même temps pour de la maintenance. Mais avec l’arrêt des cinq nouveaux, 21 au total sont à l’arrêt.

Si ces cinq réacteurs nucléaires ont été arrêtés, c’est que le fond des générateurs présentent des symptômes de concentration de carbone trop élevés. Cela fragilise en effet l’acier qui est soumis à des températures importantes. Mais ces parties des centrales doivent être irréprochables pour la sécurité. Ce défaut avait été noté dans la centrale de Flamanville dans la Manche. Cette découverte avait obligé l’ASN a pratiqué des contrôles sur d’autres cuves fabriquées de la même manière.

21 réacteurs nucléaires sont actuellement à l’arrêt

Avec ces cinq réacteurs, 18 autres ont été arrêtés pour être contrôlés. Six ont pu redémarrer sans problème. Sept autres sont encore en cours d’inspection. Avec le rajout de cinq réacteurs, ce sont douze unités qui sont complètement à l’arrêt. Olivier Gupta, le directeur général de l’ASN, explique au Monde que « ces douze réacteurs sont équipés de générateurs de vapeur forgés au Japon, sur lesquels de premières analyses font état de concentrations en carbone plus élevées que sur les autres ».

Un dossier sur les douze réacteurs nucléaires à l’arrêt a été transmis à l’ASN par EDF. Si Olivier Gupta a indiqué qu’il n’hésiterait pas à bloquer un réacteur qui n’est pas aux normes, un porte parole d’EDF a ajouté dans les colonnes du Monde que l’entreprise se montrait « très confiants ». Ajoutant ensuite que « notre objectif est que ces douze réacteurs puissent redémarrer avant la fin de l’année ».

Une question d’argent avant tout

Avant toute chose, c’est une question financière pour EDF. En effet, les réacteurs sont arrêtés normalement pour une durée de trois mois. Si tout se passe bien, ils seront remis en activité durant la période de janvier à mars. Les trois mois où la consommation est la plus forte. De plus, un seul jour d’arrêt d’un réacteur fait perdre un million d’euros. Avec la fermeture de certains site, EDF a revu à la baisse sa productivité de 9% sur la totalité de l’année 2016. Pour le moment, l’arrêt n’a aucun impact sur la consommation, EDF se servant des énergies produites par d’autres centrales. Notamment celles à gaz, hydrauliques, solaires et éoliens.

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