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Djihad: comment les jeunes filles sont-elles embrigadées par l’Etat Islamique ?

Djihad: comment les jeunes filles sont-elles embrigadées par l'Etat Islamique

Les jeunes filles qui partent au djihad sont de plus en plus nombreuses. Mais comment l'Etat Islamique arrive-t'il à les recruter. Une journaliste a réussi à infiltrer un des réseaux.

Comment peut-on partir faire le djihad ? Cette question nous parait totalement stupide, mais des milliers de jeunes y ont déjà pensé. Si pour les garçons, la radicalisation religieuse fait une grande part du travail, qu’en est-il des filles ? Brimées, humiliées, mariées de force… Comment les jeunes filles s’embrigadent elles dans cette forme de guerre moderne. Une journaliste s’est faite passer pour une prétendante au Djihad. Ce qu’elle en a ressorti fait froid dans le dos, notamment pour la technique de recrutement très perfectionnée de l’Etat Islamique. La journaliste Anna Erelle a donc créé une fausse identité pour infiltrer les réseaux. Sur France 2, elle témoigne de ce qu’elle a pu voir ou entendre.


Femmes jihadistes : « elles pensent que ça va être Disneyland »

Un système de recrutement perfectionné pour le djihad

« Ils savent comment vous parler. Daech sait comment discuter avec les femmes. A ce qu’on appelle la « califette », qui rêve d’épouser un djihadiste, on promet un mariage tel Cendrillon », raconte la journaliste aujourd’hui visée par une fatwa. « Ils les travaillent au corps. Bien qu’elles voient des scènes macabres à la télé, de l’autre côté, elles parlent sur internet à des gens qui sont doux comme c’est pas permis, qui les rassurent, qui leur promettent de les protéger, de subvenir à tous leurs besoins », ajoute la journaliste. Peut-on parler de lavage de cerveau, dans un sens oui, mais le plus inquiétant, c’est l’effet de mode qui permet de recruter de plus en plus de jeunes filles. « Sur cinq filles, il y en a une qui va marcher et après, c’est un effet boule de neige, l’effet de mode. Elles voient ça comme un conte de fées. Il y a quinze ans, elles auraient rêvé d’un acteur hollywoodien, aujourd’hui, elles rêvent d’un soldat de Dieu ».

Si le voyage se passe mal, pas de marche arrière

Sur la question du profil rencontré sur les réseaux de recrutement djihadiste, la journaliste parlr de très jeune adolescente: « elles ont 16, 17, 18 ans, elles partent, elles ont déjà pris contact avec leurs futurs époux, et elles ne s’attendent pas du tout à ce qu’elles vont trouver sur place. Elles pensent que ça va être Disneyland ». Mais le rêve ne dure qu’un temps. Une fois sur place, « on leur confisque leur passeport, elles ne peuvent plus repartir. Celles qui déchantent, et c’est la majorité, qui ne se sentent pas bien, on va leur interdire l’accès à internet et au téléphone ».

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