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Cours d’arabe à l’école: le maire d’une commune obtient le droit de l’interdire

Cours d’arabe à l’école: le maire d’une commune obtient le droit de l’interdire

Six-Fours-Les-Plages vous connaissez ? C’est cette petite ville du Var où un maire a créé la polémique en septembre dernier.

Six-Fours-Les-Plages, 35 000 habitants. Ca ne vous évoque rien ? Et si on vous dit Jean-Sébastien Vialatte, député-maire LR ? Toujours pas ? Pourtant en septembre dernier cette ville a été propulsée sous le feu des projecteurs. Et aujourd’hui encore son histoire retentit dans la presse.

Une histoire de cours d’arabe à l’école

La petite commune de Six-Fours-Les-Plages et son maire Jean-Sébastien Vialatte reviennent dans les médias aujourd’hui. La raison ? Un arrêté du tribunal administratif de Toulon un peu surprenant. En effet il donne raison au maire LR de la commune qui souhaite interdire les cours d’arabe dans une école primaire.

La polémique est née en septembre dernier. Le 16 pour être précis. Sur les réseaux sociaux une mère de famille s’insurge des cours proposés à sa petite fille. En effet dans l’école primaire de Reynier il paraît que désormais les cours d’arabe sont obligatoires.

Très vite les médias s’emparent du sujet. Même le Front National ne peut s’empêcher d’y aller de son commentaire. Rectification des Décodeurs du Monde, les cours d’arabes ne sont pas obligatoires. De plus, ils sont donnés en dehors des heures de cours.

Qu’à cela ne tienne, il n’en faut pas plus au maire pour prendre des mesures. Dans un courrier à l’Education Nationale il explique :

« Je tiens à vous signaler que je ne signerai pas la fiche qui autorise l’intervention de cours de langue arabe pendant le temps périscolaire. »

Le rebondissement tant attendu grâce à un Twittos

Jusqu’ici on avait oublié cette histoire. Des cours d’arabe à l’école, un maire opposé, un FN révolté … Rien de nouveau sous le soleil. Sauf que voilà, un spécialiste du droit vient d’ajouter un nouveau chapitre à ce récit.

Sur Twitter il se fait appeler bismatoj et mardi soir il nous a raconté ce qu’il s’était passé après que l’attention médiatique soit retombée.

En novembre 2016, la préfecture dépose un déféré pour s’opposer à l’opposition du maire. C’est vrai que ça commence déjà à se corser. Mais ce n’est pas fini. Le jour même, le maire a donc l’intention de faire connaître son avis à l’école Reyier.

Il envoie donc une première fois des policiers municipaux qui constatent que le cours a été annulé. Plus tard, ils y retournent et se retrouve face au professeur chargé de donner les cours d’arabe. Ils lui remettent alors un pli du maire qui lui notifie que le maire s’oppose à la tenue de ces cours.

Epilogue

Contacté par LCI d’où nous tenons cette information, Jean-Sébastien Vialatte admet avoir envoyé des policiers municipaux. Il estime même qu’il était dans son droit de le faire.
« La mairie est responsable de ce qui se passe à l’école en dehors du temps scolaire. Elle veut donner son accord. »

Quant au professeur, il assure ne pas connaître ses références… Et donc ne pas lui faire confiance ?

« Il s’agit d’un personnage que je ne connais pas, qui n’est pas payé par l’Education nationale, et à propos de qui je n’ai aucune assurance. »

Par ailleurs le tribunal administratif de Toulon a finalement donné raison au maire. Le déféré préfectoral a donc été annulé. Les cours d’arabe dans l’école Reynier de Six-Fours-Les-Plages aussi.

En revanche le tribunal s’oppose aux dédommagements réclamés par le maire. Jean-Sébastien Vialatte demandait 3 000 euros pour rembourser l’envoi des agents municipaux.

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