Un comité composé de professionnels de la santé souhaite que la cigarette électronique devienne un vrai moyen de lutter contre le tabagisme.
Le débat sur la nocivité et l’usage de la cigarette électronique est en train de prendre un autre tournant. Avec l’initiative du Dr Philippe Presles, un membre du comité scientifique de SOS Addictions, un groupe de 120 médecins et des professionnels de la santé ont publié mercredi 28 octobre un appel pour soutenir la cigarette électronique. Cette position vient en appui du récent rapport britannique du Public Health England qui, selon l’étude, préconise que la vapote serait 95% moins nocive que le tabac classique. Dans un communiqué, le comité précise qu’avec « l’aide des produits de la vape, le gouvernement de Manuel Valls doit engager une véritable politique de réduction des risques du tabagisme. Il est temps de lutter efficacement contre les ravages du tabac, alors que la prévalence tabagique française est, avec 34 % de fumeurs, parmi les plus élevées d’Europe ».
Pas de preuve scientifique de la nocivité de la e-cigarette
Pour justifier leur propos, les médecins du comité ont constaté que la cigarette électronique était « le principal dispositif du sevrage tabagique en Grande-Bretagne ». Pour preuve, l’Angleterre voit sa population de fumeurs en train de descendre sous la barre des 18%. Dans le rapport, il est donc recommandé d’utiliser la cigarette électronique pour les fumeurs: « fort du constat de sa quasi-innocuité pour les fumeurs et les non-fumeurs », précise le rapport.
La cigarette électronique doit être un rempart contre le tabagisme
C’est pour cela que le communiqué souhaite ne pas promulguer l’interdiction de l’utilisation de la cigarette électronique : « aucune base scientifique démontrant que la vapeur relarguée par les vapoteurs présente un quelconque risque pour la santé », précise le rapport des médecins. Selon eux, la cigarette électronique est même un rempart contre le tabagisme classique, et ce serait une erreur de lui donner les mêmes contraintes que pour la cigarette classique: « une véritable politique de réduction des risques du tabagisme, s’appuyant sur tout le potentiel de la cigarette électronique », précise le communiqué des médecins.