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Charlie Hebdo: quatre hommes condamnés à deux mois de prison ferme pour apologie du terrorisme

Charlie Hebdo: quatre hommes condamnés à deux mois de prison ferme pour apologie du terrorisme

Quatre hommes ont été condamnés à deux mois de prison ferme après avoir fêté les attentats de Charlie Hebdo dans un bar. Même s'ils ont nié les faits, leurs explications ne concordaient pas.

Quatre hommes d’Angoulême ont été condamnés à deux mois de prison ferme pour avoir fêté les attentats de Charlie Hebdo au bar. Ce mercredi 16 décembre, la cour d’appel a révisé le jugement et a condamné les quatre hommes à de la prison ferme pour apologie du terrorisme. Les prévenus avaient été relaxés en première instance le 9 mars dernier, mais le parquet avait alors décidé de faire appel de la décision du juge. Tous âgés de 27 à 35 ans, ils avaient manifesté leur joie dans un bar de ville lors de l’annonce de l’attaque de Charlie Hebdo. Ils avaient alors déclaré : « C’est bien fait, ils n’avaient pas qu’à insulter notre Dieu, 14 Blancs en moins, vive Allah, tournée générale ! », selon les témoins de la scène.

Une lectrice de Charlie Hebdo scandalisée par leur propos

Si les hommes avaient été pris par la justice, c’est que un des clientes du bar, lectrice de Charlie Hebdo, avait écrit une lettre au procureur de la république d’Angoulême pour dénoncer l’attitude et les déclarations des quatre hommes. La jeune femme expliquait dans sa lettre qu’elle n’était pas présente au moment des faits, mais avait reçu le témoignage d’un des serveuses qui avait été profondément choquée par le comportement des quatre hommes. Au tribunal, les quatre prévenu avaient déclaré ne pas avoir tenu ses propos à l’encontre des journalistes de Charlie Hebdo et avoir simplement manifesté leur joie pour avoir gagné au Tiercé.

Un des prévenus a menacé ouvertement un témoin

Au tribunal, la Cour d’appel de Bordeaux a souligné dans son jugement qu’aucun des quatre hommes n’avaient donné la même explication lors des interrogatoires menés par la police. Le juge a considéré que les faits reprochés étaient « particulièrement grave ». Un des prévenus a même été reconnu coupable pour « subornation de témoin ». Il avait, lors du jugement, prononcé des menaces contre la serveuse ayant témoigné contre eux durant l’enquête. En France, l’apologie du terrorisme est un délit depuis la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Il est considéré comme un délit dans l’article 421-2-5 du Code pénal.

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