La mairie de Paris se lance dans un projet ambitieux pour mieux utiliser les capacités des quelques 114 000 chambres de bonnes de la capitale.
A Paris on compte quelques 114 000 chambres de bonnes. Ces petites chambres situées sous les combles des bâtiments sont mal exploitées selon la municipalité de Paris.
A Paris les chambres de bonnes sont inutilisées
Paris veut améliorer le rendement des chambres de bonnes. Alors que la demande de logement à Paris est importante, le Conseil de la ville entreprend la reconquête de ce marché.
Le plan de la mairie de Paris pour le logement est de rénover et remettre sur le marché les chambres de bonnes. Cité par l’AFP, Ian Brossat, délégué au logement de la mairie de Paris, se félicite de ce plan.
« Nous recherchons à activer tous les leviers pour produire de nouveaux logements. Là, nous avons identifié un gisement nouveau. »
En effet, d’ici 2020, la mairie espère remettre sur le marché au moins 1000 chambres de bonnes. Alors que seulement 15% d’entre elles sont actuellement utilisées. Au total ce sont près de 114 000 logements qui sont concernés dans la capitale.
Les chambres de bonnes ont besoin d’un coup de neuf
Le but du plan qui sera présenté en novembre au Conseil de Paris est d’inciter les propriétaires à entreprendre des travaux. Selon une étude de la Société de requalification des quartiers anciens (SOREQA) près de la moitié des bâtiments ont besoin de rénovations.
Un plan d’aide existe déjà. Multiloc’ permet aux propriétaire de toucher jusqu’à 14 000 euros pour rénover les appartements sous les combles. Les propriétaires seront également incités à regrouper plusieurs chambres ensemble.
D’après une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) publiée l’année dernière, 51% des chambres de bonnes font moins de 9 mètres carrés.
Mais la mairie veut également racheter des chambres voire même exproprier les propriétaires. Ainsi, Paris pourra augmenter le nombre de logements sociaux tout en créant de la mixité sociale. Notamment à l’Ouest de la capitale où se situent 80% des chambres de bonnes.
Pour ce projet, la mairie de Paris pourrait débourser 10 millions d’euros. Par ailleurs, en 2017, une mission du service civique fera du porte-à-porte pour sensibiliser locataires et propriétaires à l’insalubrité des logements.
Aujourd’hui on estime que la majorité des gens qui vivent dans les chambres de bonnes sont des travailleurs pauvres ou des retraités. Pourtant, le loyer des chambres de bonnes sont très élevés. En moyenne il faut compter entre 35 et 88 euros le mètre carré.
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