Si un groupe fait aussi peur que les menaces terroristes, c'est bien les Black Bloc. Ce groupe violent d'extrême gauche est connu pour ses débordements.
Pour la période du 27 novembre au 11 décembre prochain, la principale crainte des autorités ne sera pas les menaces terroristes, mais selon France Info, la principale menace serait la présence des Black Bloc, un groupe d’extrême gauche jugé comme très violent qui s’invite dans les événements internationaux pour tout casser. Déjà présent lors de l’exposition universelle de Milan qui avait été saccagée, ou encore pendant la Coupe du Monde au Brésil, ce groupe est la bête noire des forces de police. Sans organigramme, ni figures centralisées, ce groupe est seulement repérable par ses regroupements de personnes vêtues de noir afin de se fondre dans l’anonymat. Jean-Marc Falcone, le directeur de la police nationale aurait donc demandé de faire attention aux manifestations de types revendicatives.
Une manifestation sous haute tension
Mais pourquoi durant cette période ? Car c’est à ce moment qu’à Paris se déroule la Conférence internationale sur le climat (Cop 21). Quinze jour durant lesquels se regrouperont des milliers de personnes issues de tous les pays du monde: « cet événement de grande ampleur devrait réunir 195 délégations internationales, 40.000 à 50.000 observateurs et 3.000 journalistes », explique la note du directeur de la police. Et comme généralement les débordements sont d’une rare violence, tous les congés et les arrêts sont donc suspendus.
Chez les Black Bloc, la violence est de mise
Mais pourquoi ce groupe d’activistes violents fait-il si peur? Tout simplement parce qu’il est difficile de l’identifier. N’ayant aucune attache ni aucune hiérarchie, les rassemblements ne sont identifiables. Issus d’activistes des mouvances libertaires, ils sont apparus dans le début des années 90. S’opposant généralement à u système qu’il juge capitaliste et manipulateur, ce groupe est connu pour ses débordements de violence en tout genre. Selon la politologue Sylvie Dugas : « l’usage de la force permet aux partisans du Black Bloc de signifier aux plus défavorisés qu’ils sont prêts à mettre leur corps en péril pour exprimer leur solidarité envers eux ». La violence fait donc partie du groupe.