Un agriculteur a été condamné par le tribunal pour s'être lui même fait justice. Il avait surpris deux voleurs sur son champs et avaient détruit leur fourgon à coups de tractopelle.
Un agriculteur du sud-ouest de la France a été condamné à payer 3000 euros d’amende avec sursis pour avoir écrasé une fourgonnette appartenant à deux voleurs, avec l’aide de son tractopelle personnel, le 31 juillet dernier. Les deux brigands, qui se trouvaient sur son exploitation au moment des faits ont écopé de 70 heures d’intérêts généraux pour l’une et de trois mois de prison ferme pour le second. Si la présidente a rappelé le rôle de chacun dans cette affaire, aucune des trois parties n’a contesté les faits qui leur ont été reprochés, même si l’agriculteur a exprimé ses regrets tout en expliquant que son attitude avait été démesurée par le contexte du vol à répétition qui sévit chez les exploitants de la région.
Une dispute qui finit mal
L’histoire commence quand Audrey et Quentin, les deux voleurs, s’arrêtent dans un petit village du Béarn et repère une batterie dans un champ. Ils prennent alors le matériel et un panneau solaire. « On cherchait une batterie pour notre téléphone parce que la nôtre montrait des signes de fatigue », a expliqué le jeune homme. Mais au même moment, l’agriculteur revient de ses courses et surprend les deux voleurs. S’en suit une dispute virile en les deux partis. Si les visiteurs tentent de quitter les lieux rapidement, ils arrachent un câble d’irrigation du champs. « C’est ce qui m’a mis hors de moi », explique Jean, l’agriculteur qui est alors monté dans un tractopelle et a retourné le fourgon du couple dans laquelle la jeune femme réussit à s’extirper. il jette alors le véhicule dans la rivière voisine avec son tractopelle. Les voleurs portent plainte.
L’agriculteur soutenu par 40 collègue au tribunal
Dans cette dispute, l’agriculteur a perdu 7 500 euros. Le propriétaire de la fourgonnette a perdu de son côté 13 000 euros pour l’ensemble du préjudice. Pour soutenir l’agriculteur au tribunal, 40 collègues sont venus à l’audience. Le vol dans les champs étant un fait répété dans la région, ils ont trouvé absurde que la victime soit aussi sur le banc des accusés. « Moi, on m’a pris un quad, un panneau solaire, du petit matériel, des câbles. On arrive à un point où on ne déclare même plus les vols. Je préfère ne pas me retrouver dans la situation de Jean (l’agriculteur) ».