La salle de concert du Bataclan avait déjà reçu des menaces de la part des terroristes islamistes en 2010. Malgré tout, l'enquête avait débouché sur un non-lieu.
Nouvelle découverte dans l’attaque du Bataclan. Si cette fois-ci, cette information ne dévoile pas un détail sur l’attaque elle-même, elle révèle que la prise d’assaut et les menaces contre la salle de concert ne sont pas un événement récent. En effet, le Canard Enchaîné révèle qu’un juge d’instruction avait enquêté entre 2010 et 2012 sur un projet d’attentat qui visait la salle de concert du Bataclan. Mais cette enquête s’était terminée par un non-lieu. Dans son édition du 16 décembre, le journal d’enquête explique qu’une information judiciaire avait été ouverte le 13 juillet 2010 suite à des menaces d’attentats. Malgré le non-lieu pour faute de preuve, aucune mesure de surveillance n’avait été déployée autour de la salle de concert.
Aucune protection supplémentaire pour le Bataclan
Dans les colonnes du journal satirique, il est écrit que tout commence le 22 février 2009. Ce jour là, une bombe explose dans la capitale égyptienne du Caire. L’explosion fait 24 blessés et un décès, celui d’une étudiante française. Présente sur place, une seconde Française, Dude Hoxha, est directement arrêtée et extradée vers la France. Soupçonnée de radicalisation, la jeune fille explique aux enquêteurs que Farouk Ben Abbes, un des ses amis, a pour « projet de faire exploser le Bataclan, à Paris ». C’est alors que l’enquête commence et amène à l’arrestation de Farouk Ben Abbes qui est mis en examen. Mais l’enquête ne mène à rien et même le Bataclan n’aurait pas été informé de ces menaces.
Une cible car ses propriétaires étaient juifs
Mais pourquoi le Bataclan ? Si la salle de concert est déjà une cible pour le côté musicale, ce qui est interdit chez Daech, c’est aussi car ses propriétaires seraient juifs selon un islamistes arrêté en 2011 par les bureaux de la DCRI. Durant les années 2000, la salle organisait des conférences d’organisations juives, notamment le Magav, une unité de garde-frontières dépendant de la police d’Israël. C’est cela qui lui aurait valu de nombreuses menaces. Cependant le Bataclan avait était rachetée depuis le mois de septembre 2015 par le groupe Lagardère.