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Attentat de Paris: un survivant dévoile ce qu’il a vécu au Bataclan en BD

Attentat de Paris: un survivant dévoile ce qu'il a vécu au Bataclan en BD

Un survivant du Bataclan révèle l'enfer qu'il a vécu lors des attentats de Paris dans la salle de concert. Un témoignage livré dans une bande-dessinée.

Il s’appelle Fred Dewilde et comme des millions de Français, le 13 novembre 2015 restera à jamais dans sa mémoire. Mais pour lui, la signification est tout autre. En effet, Fred Dewilde était au Bataclan ce soir là. Et là, en conséquence, toute sa vie a basculé. S’il exprime un certain soulagement à s’en être sorti indemne, les souvenirs sont pourtant difficiles à surmonter. C’est donc en BD qu’il livre son témoignage et l’enfer qu’il a vécu au Bataclan ce soir là.

Préférant garder son identité secrète (c’est un pseudonyme), Fred Dewilde est graphiste dans la vie. Âgé de 59 ans, il est père de trois enfants. Et pour se détendre il est allé au Bataclan pour un concert avec des amis. Dans sa BD, il déclare: « en un instant nous ne sommes plus qu’une masse grouillante de vivants, de blessés, de morts, une masse de peur, hurlante de terreur… ».

L’horreur du Bataclan en image

Sa bande-dessinée est composée de 15 planches dans lesquels il raconte l’enfer du Bataclan. Les dessins en noir et blanc donne un aspect encore plus tragique à l’histoire. Avec une certaine forme de pudeur, l’homme raconte les deux heures qui furent sans doute les plus dures de sa vie. Son témoignage est poignant. Durant tout ce temps pour se sauver, il fait le mort entre le corps d’un homme et une jeune fille blessée.

L’ambiance est apocalyptique. Coups de feu, cadavres recouvrant le sol, sang et chairs déchiquetés sont les éléments de décors des deux heures d’enfer que l’homme a vécu. La représentation des terroristes se fait sous forme de squelettes. Dans son oeuvre, l’auteur les décrit comme « ces chevaliers de l’Apocalypse sans leurs putains de chevaux! ». Sa survie, il la doit à la bulle qui a pu se créer avec la jeune fille blessée à ses côtés. Une manière de sortir de l’horreur jusqu’à l’intervention des policiers.

Une bande-dessinée pour continuer à vivre

« Debout mains en l’air! », cette phrase résonne sûrement encore dans la tête de Fred Dewilde. Ces quelques mots sont les premiers prononcés par les policiers lors de leur entrée dans le Bataclan. Culpabilité du survivant, angoisse, terreurs nocturnes… L’après est dur lui aussi. Cette Bande-dessinée permet à l’auteur de se confier et de voir de l’avant sans oublier le drame.

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