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Santé: nous sommes tous des donneurs d’organes

Santé: nous sommes tous des donneurs d'organes

La journée nationale de sensibilisation au don d'organes, c'est l'occasion de rappeler au Français que légalement, nous sommes tous donneurs.

« Don d’organes : nous sommes tous concernés », c’est la nouvelle campagne de sensibilisation de l’Agence Biomédecine. Ce mercredi 22 juin se tient la 16e édition de la « Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe ». L’objectif : amener les Français à parler de ce sujet douloureux avec leurs proches. Car le nombre de patients en attente d’organe ne cesse de grandir. Ils étaient 12.512 à attendre une greffe en 2012, puis 21.464 en 2015. Légalement en France, tout le monde est donneur d’organes, à moins de s’inscrire au registre national des refus.

Tous donneurs d’organes selon la loi

Et pourtant, malgré la loi les équipes médicales consultent toujours les proches du défunt pour s’assurer qu’il n’avait pas manifesté d’opposition au don d’organes. Dans plus d’un tiers des cas, lorsqu’elle est consultée, la famille témoigne du refus de la personne qu’elle a perdu, bien souvent sans connaître sa position. Si cette loi a été vivement critiquée au début, certains parlaient de « prélèvement sauvage », le consentement présumé a rapidement été salué par le corps médicale. Le sujet est particulièrement délicat à aborder, cette campagne vise donc à libérer la parole. Selon la Fédération nationale des associations (Fnair), il est important d’en parler ouvertement pour que le prélèvement, s’il doit avoir lieu, ne soit « pas vécu comme une violence ».

21.400 personnes dans l’attente d’une greffe

Dans sa campagne, l’Agence de la biomédecine rappelle qu’aujourd’hui plus de 57.000 personnes vivent grâce à une greffe. Le nombre de greffes d’organes a augmenté de 7% en 2015 par rapport à 2014. Toutefois, 21.400 personnes sont toujours en attente de greffe en France, ce chiffre a doublé en dix ans. « Le rein est l’organe le plus greffé avec une hausse de 72% sur 15 ans, suivi par le foie qui a augmenté de 69% », rapporte l’agence. Ces chiffres s’expliquent notamment car les reins et le fois sont les deux seuls organes qu’il est possible de donner de son vivant. « La greffe de poumon a augmenté de 41% entre 2010 et 2015 Les greffes de l’intestin et du pancréas sont des pratiques plus rares », précise l’agence.

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