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Salah Abdeslam: un système de surveillance unique en France pour le terroriste ?

Salah Abdeslam: un système de surveillance unique en France pour le terroriste

Salah Abdeslam va faire son retour en France pour rendre des comptes à la justice française. Si son extradition est en cours, il semblerait que le système de surveillance du terroriste soit exceptionnel.

Salah Abdeslam, le terroriste des attentats du 13 novembre va bientôt être de retour en France en vue de son jugement par la justice française. Et à prisonnier exceptionnel dispositif exceptionnel ! En effet, la chancellerie et l’administration pénitentiaire ont mis en place un système spécial pour la surveillance de Salah Abdeslam qui viserait à éviter une évasion spectaculaire ou un suicide du terroriste. Interrogé sur le Parisien, le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a déclaré qu’ « un juge qui décidera de l’établissement pénitentiaire dans lequel il sera détenu. «Évidement nous préparons cette arrivée avec sa localisation potentielle, les mesures de protection et de surveillance qui seront mises sur cette personne pour garantir qu’il n’y ait pas de chaise vide au procès ». Il n’a cependant rien dévoilé du dispositif en question.

Une surveillance vidéo de Salah Abdeslam en permanence

RTL, qui s’est penché sur la question affirme que l’administration pénitentiaire envisage l’installation de caméras dans la cellule de Salah Abdeslam afin d’effectuer une surveillance 24h/24 et 7 jours/7. Mais un tel dispositif de surveillance sera difficile à mettre en place pour des questions juridiques. En effet, aucun texte de loi ne permet ce type d’installations si ce n’est pour les personnes qui sont soupçonnés de tentative de suicide, ce qui n’est pas le cas de Salah Abdeslam pour le moment. Et d’ailleurs, même avec une installation vidéo, le prisonnier ne peut légalement pas être filmé à temps complet par les services pénitentiaires.

Un traitement de faveur en échange d’informations capitales ?

Si au départ, Salah Abdeslam ne parlait pas aux enquêteurs et ne souhaitait pas être extradé en France, il est revenu sur ses positions. C’est Mohamed Abdeslam qui déclare que son frère « veut collaborer car il a des comptes à rendre mais pas à la Belgique ». Une décision qui pourrait lui permettre d’avoir un statut particulier dans la loi française et d’obtenir certaines faveurs. Mais la situation reste délicate. Dans les faits, il est tout à fait en droit de demander ce procédé, mais la question de son statut dans l’opinion public après les attentats de Paris et de Bruxelles risque de rendre ce procès compliqué aux yeux de la population.

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