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Saint-Denis: des habitants révoltés prennent la place de la police

Trafic dans une cité les habitants campent sur le terrain des dealers

Les habitants d'une cité de Saint-Denis (Ile-de-France) ont utilisé une méthode bien particulière pour exprimer leur ras-le-bol face au trafic de drogue.

Hier, mardi 19 avril et pour la 6ème soirée consécutive des riverains d’une cité de Saint-Denis ont « campé » au pied d’un immeuble. Ils ont décidé de passer une partie de la nuit dehors pour inciter les dealers de drogues à partir. Les habitants sont excédés par les nuisances dues au trafic. Ce sont les incendies de trois voitures la semaine dernière qui ont décidé les riverains à passer à l’action. Ils ont fait le choix de s’installer sur le terrain chaque nuit jusqu’à 01h. Une initiative soutenue par la mairie (PCF) de Saint-Denis.

Les habitants veulent dénoncer l’absence de présence policière

Pour la sixième soirée consécutive, quelques habitants de Saint-Denis avaient installé une table de camping, des chaises et de quoi grignoter au pied d’un immeuble de huit étages, rue Jean-Lurçat. Ils ont reçu le soutien de la mairie PCF de la ville et le bailleur social Plaine commune habitat. Ceux-ci jugent le dispositif policier insuffisant dans le quartier. « Dans un Etat de droit normal, les habitants n’ont pas à jouer ce rôle-là », affirme Slimane Rabahallah, adjoint au maire chargé de la tranquillité publique et de la prévention de la délinquance. Ce soir là, il est venu appuyer les riverains dans leur démarche. La tension est palpable, les jeunes n’hésitent pas à s’en prendre aux personnes présentes. Les forces de l’ordre sont appelées pour éviter tout débordement.

L’espoir que cette initiative prendra de l’ampleur à Saint-Denis

Une fois qu’un certain calme est revenu. Le dialogue peut s’installer. « Ils sont agressifs parce qu’on leur fait perdre des sous », confie une habitante de la cité. Une autre tente de convaincre un des jeunes, « essayez de vous mettre à notre place ». Ce dernier affirme qu’il « demandera aux gens de faire moins de bruit ». Ils étaient cinq hier soir et se sont dits déterminer à rester avec l’espoir que l’initiative prenne de l’ampleur pour que les dealers « partent complètement de la cité. ».

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