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Raffinerie: le déblocage de Fos-sur-Mer fait scandale

Raffinerie: le déblocage de Fos-sur-Mer fait scandale

Les forces de l'ordre ont débloqué ce mardi matin la raffinerie de Fos-sur-Mer dans une intervention musclée.

Face à la menace de pénurie de carburant, le gouvernement est passé à l’action. Ce mardi matin, les forces de l’ordre sont intervenue dans la raffinerie de Fos-sur-Mer pour évacuer les militants CGT. Ceux qui bloquaient le plus important dépôt pétrolier de France depuis dimanche 22 mai se sont vus expulsés de force.

Le déblocage de la raffinerie d’une « violence inouïe »

« Les gardes mobiles sont arrivés vers 4 h 30 et ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes », a rapporté Olivier Mateu, secrétaire de la centrale syndicale dans le département, à l’agence de presse Reuters. Selon la CGT, plusieurs manifestants opposés à la loi Travail auraient été blessés lors de l’intervention des forces de l’ordre. Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral de la branche pétrole de la CGT dénonce « une charge d’une violence inouïe ».


Pour la police, cette intervention était « inévitable ». Interrogé sur BFMTV, Laurent Nunez, le préfet de police des Bouches-du-Rhône a indiqué : « Les CRS se sont présentés sur les barrages et ont essuyé immédiatement de nombreux jets de projectiles, divers et variés ». Avant d’ajouter, « des feux de palettes et de pneus ont été allumés à proximité d’endroits très sensibles, ce qui a rendu inévitable l’intervention des forces de l’ordre ». Selon lui, « sept policiers et gendarmes ont été légèrement blessés ».

Généralisation de la grève

Yann Manevale secrétaire de l’Union Départementale CGT des Bouches-du-Rhône dénonce au micro de RMC « une déclaration de guerre ». Les militants CGT ont fait face « à des quantités phénoménales de CRS, à l’utilisation de canons à eau, de gaz en grande quantité et sans sommation et l’usage de la force avec les matraques », a-t-il ajouté. En réaction à ce coup de force, Emmanuel Lépine a appelé au durcissement du mouvement pour ne pas « courber l’échine face à la force brute ». Philippe Martinez, secrétaire de la CGT, a tenu rappeler l’illégalité de cette évacuation et a appelé à la généralisation de la grève. Un appel qui a immédiatement été entendu. Selon la CGT, la grève s’est étendue à l’ensemble des raffineries présentes sur le territoire, soit 8 au total.

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