Une averse a laissé d'étranges tâches bleutées à Marange-Silvange, il s'agirait de pollution industrielle.
Une pluie bleue s’est abattue sur plusieurs quartier de Marange-Silvange en Lorraine. L’averse date du weekend de la Pentecôte et depuis, d’étranges tâches bleutées sont apparues sur des voitures, meubles de jardin, vérandas et autres matériaux extérieurs. Après analyse, ces marques indélébiles et corrosives se sont bien avérées être des rejets industriels. L’affaire a été prise en main par l’État et des analyses plus poussées sont en cours. Le laboratoire spécialisé, Inéris, basé à Nancy en dévoilera les résultats d’ici une semaine.
L’inquiétude grandit chez les habitants
Au total, trois à quatre quartiers de Silvange ont reçu cette pluie. Le phénomène a touché environ 140 familles. Dominique vit dans l’un des deux quartiers les plus atteints par cette pollution industrielle. Il confie à France Bleue Lorraine-Nord avoir été averti par un voisin. D’étranges tâches bleues sont apparus sur sa voiture depuis le passage de cette averse. « Voilà, le pare-brise est affecté, les chromes, on ne voit pas très bien mais il y en a, l’arrière, il y en a plein. Tout le quartier ici est bien atteint! », rapporte-t-il. David, un autre habitant du quartier s’inquiète particulièrement des effets de cette pluie. Sa voiture était à l’abri, seules ses gouttières en zinc ont été endommagées. Mais le père de famille pense à la santé de ses enfants. Il explique avoir « essayé de mettre des traitements, mais rien n’y fait. C’est une petite couleur bleu ciel. Après, les autres dégâts que ça peut occasionner, c’est au niveau du potager: on ne sait pas trop ce qui va sortir. On a des enfants en bas âge donc je pense qu’on ne va pas s’amuser à leur faire goûter ce qui aura poussé ».
Une entreprise sidérurgique accusée de pollution industrielle
Et il n’est pas le seul que l’origine cette pluie bleue inquiète. Certains pointent du doigt la grosse usine du secteur, Ascométal. L’entreprise sidérurgique, de son côté, nie toute responsabilité. Yves Muller, maire de la ville, a demandé l’aide de l’État. Un laboratoire national a été mandaté pour éclaircir ce mystère. « Ce laboratoire doit permettre de situer définitivement la nature des produits et bien sûr, de nous donner une idée précise d’où ils viennent. Je fais totalement mienne l’affirmation qui consiste à dire: pollueur payeur », a menacé l’élu local. Une plainte a déjà été déposée contre X par la mairie. Elle s’est dores et déjà rapprochée d’un cabinet d’avocats spécialisés afin de faciliter les indemnisations des habitants.