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Syrie: la France et les autres pays s’inquiètent du sort des civils d’Alep

Syrie: la France et les autres pays s'inquiètent du sort des civils d'Alep

La France s'inquiète du sort des civils d'Alep. Surtout après qu'une évacuation des quartiers de la ville aient été retardée.

Alep est sur le point de tomber aux mains des forces loyalistes de Bachar Al-Assad. Pour limiter le nombre de morts déjà très nombreux, une évacuation a été annoncée par le responsable d’un groupe rebelle à Alep. Celle-ci vise à évacuer « des quartiers assiégés les habitants et les rebelles avec leurs armes légères », selon l’AFP. Mais cependant, cette manoeuvre n’a pas fonctionné.

Présente sur place, une journaliste de l’AFP a pu constater la présence d’une vingtaine de bus dans le quartier est d’Alep. Mais aucun rebelle ni aucun civil ne se trouvaient à bord. Une situation qui inquiète la diplomatie française sur la situation en plein coeur de la ville. Mais aussi la communauté internationale. Mercredi 14 décembre, Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires Etrangères, était invité sur le plateau de France 2.

La France s’inquiète de la situation des civils à Alep est

Le ministre a notamment demandé la présence d’observateurs des Nations unies sur le terrain. Le but étant de superviser l’évacuation des civils d’Alep. Il faut aussi éviter que les combattants ne soient massacrés par les forces de Bachar Al-Assad dont certains observateurs pensent qu’elles sont responsables de plusieurs actes de cruauté envers les prisonniers et les civils.

« La France demande des observateurs des Nations unies pour avoir une garantie que l’évacuation des civils est une priorité. Mais aussi pour que les combattants ne soient pas massacré », a lancé Jean-Marc Ayrault. Il a ensuite ajouté qu’« il faut aussi que les organisations humanitaires comme la Croix-Rouge, l’Unicef puissent intervenir ». Il a aussi confié que la situation sur le terrain est totalement confuse et que la diplomatie française a dû mal à comprendre ce qu’il s’y passe.

Les civils et les blessés évacués en premier

Il n’est d’ailleurs pas le premier a s’inquiéter de la mise en place de l’évacuation. Samantha Power, ambassadrice américaine de l’Organisation des Nations unies (ONU), a elle aussi demandé la présence d’« observateurs internationaux impartiaux ». Selon elle, les civils qui quittent la zone « ont peur d’être abattus dans la rue ou emmenés vers un des goulags d’Assad ».

Annoncée pour mercredi matin, l’évacuation semble avoir pris du retard. Malgré tout, cette manoeuvre a été validée par la Russie, le principal soutien de Bachar Al-Assad. Celle-ci avait été prévue après que les atrocités qui auraient été commises contre les civils. Ces actes ont suscité un tollé international. Yasser al-Youssef, un des chefs rebelles, a pu faire des déclarations à l’AFP. Il explique que « les blessés et les civils seront évacués en premier ». Il a ensuite ajouté qu’« ils choisiront de se rendre soit dans l’ouest de la province d’Alep ou vers la province d’Idleb (nord-ouest) ».

L’évacuation devrait se dérouler jeudi selon une télévision locale proche de l’opposition à Bachar Al-Assad.

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