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PS: l’organisation d’une primaire semble compromise

PS: l'organisation d'une primaire semble compromise

Au PS, la question autour de la primaire divise toujours. Alors pour mettre fin au flou ambiant, le conseil national du parti se réunit ce 18 juin.

Organiser ou non des primaires ? Telle est la question au parti socialiste. Il était le premier à se soumettre à un tel scrutin en France, mais aujourd’hui le sujet divise au PS. À moins d’un an de la présidentielle, la tenue du vote n’a toujours pas été confirmé. Samedi 18 juin, le conseil national du parti se réunit pour plancher sur le « suivi de l’organisation et du calendrier des primaires de la gauche et des écologistes ». Mais alors que le scrutin n’a toujours pas été confirmé, comment suivre son organisation ?

Le PS ne sera pas contraint par la justice

Trois militants avaient tenté d’obliger leur parti en l’assignant en justice. Leur action s’appuyait sur les statuts du PS prévoyant bel et bien l’organisation d’une primaire chaque année. Mais la justice a tranché ce mercredi 15 juin. Selon la 1ère chambre civile du tribunal de grande instance de Paris, « la rédaction des articles des statuts du parti relatifs à l’organisation de la primaire apparaît contradictoire, ou à tout le moins ambiguë », rapporte l’AFP. Ainsi, « au regard de ces équivoques, aucune obligation de résultat ne saurait dès lors être attachée à ces dispositions statutaires ». Le PS pourra donc décider librement s’il souhaite organiser des primaires ou non. Des personnalités au sein de la gauche ont rapidement fait savoir qu’elles étaient favorable à la tenue du scrutin. « Notre position est très claire et non négociable. Nous voulons un texte qui fixe les dates et les conditions pour être candidat », explique la député Karine Berger à la tête du mouvement pro primaire.

La question de la primaire divise

D’autres personnalités de gauche au contraire ont choisis de fermer la porte à une participation. C’est notamment le cas des communistes et des écologistes. Pour le directeur général adjoint de l’Ifop, Frédéric Dabi, l’organisation d’une primaire à gauche « a du plomb dans l’aile ». Et il n’est pas le seul à le noter. Loin de se presser pour en fixer la date, les dirigeants du PS semblent au contraire jouer la montre. Jean-Christophe Cambadélis, numéro 1 du parti, n’a pas exclu de modifier les statuts polémique du PS si François Hollande se déclarait officiellement candidat. De nombreux ténors du parti s’accorde sur ce point. C’est notamment le cas de Martine Aubry pour qui un président de la République n’a pas à « repasser par la case primaire ». Alors si même les personnalités en désaccord avec le gouvernement sont contre l’organisation de ces primaires, le conseil national du parti risque d’être écourté demain.

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