La Primaire socialiste aura-t-elle lieu ? C'est en tout cas la question que se pose les électeurs. Et même au sein du PS, la situation fait débat.
C’est une question légitime à se poser, la Primaire socialiste aura-t-elle lieu ? Pour le moment, le dépôt officiel des candidatures commence. En effet, les candidats auront du 1er au 15 décembre pour officialiser leur présence. Mais le silence de François Hollande sur une possible candidature laisse planer le doute. Si le président actuel décide de repasser par la Primaire socialiste, celle-ci aura bien lieu. Mais s’il décide de passer outre l’élection, les doutes sur la tenue du vote deviendront de plus en plus crédibles.
Et les doutes viennent des proches de François Hollande. Alors que les deux tours sont prévus les 22 et 29 janvier 2017, les proches collaborateurs du président émettent des réserves quant à la nécessité du chef de l’Etat à passer par la case Primaire socialiste. Pourtant, l’Elysée a bien officialisé la tenue de l’élection. En cas de victoire, François Hollande confirmerait ainsi son statut de leader du PS et des courants socialistes. Mais en cas de défaite, cela pourrait être une catastrophe. Du coup la question se pose, il y aura-t-il une Primaire socialiste ?
Une Primaire socialiste qui ne va pas dans le bon sens
Premier soutien de François Hollande à parler sur le sujet, l’avocat Jean-Pierre Mignard qui est un ami longue date. Il a répété lundi que « le président de la République sortant ne peut pas aller devant la primaire ». Même son de cloche chez Stéphane Le Foll, porte parole du gouvernement qui dans les Echos considère que « la primaire ne sert à rien si c’est pour refaire l’histoire du quinquennat ». Insistant aussi sur le fait que cette Primaire socialiste prend l’élection du mauvais côté. Tout comme François Rebsamen qui déclarait qu’« une primaire, c’est fait pour rassembler, ce n’est pas fait pour disqualifier ».
Car effectivement, les frondeurs du PS veulent une candidature de François Hollande à la Primaire socialiste. Pourquoi ? Car l’objectif est de le mettre face à son bilan pour le battre. Le but est simplement de faire sortir François Hollande du jeu par la « voix des Français ». D’ailleurs, Arnaud Montebourg, candidat, ne l’a pas caché et a même invité les électeurs de droites à venir voter. Le but ? Virer François Hollande de l’Elysée.
François Hollande menacé par les frondeurs
Une ministre s’est confié au Huffington Post. Pour elle, la Primaire socialiste n’a aucun sens. Si la primaire avait réuni tous les partis de gauche, elle aurait eu un sens, « mais là, tout le monde s’est débiné. Mélenchon n’a pas voulu, les écolos et les radicaux ont dit non, Macron est parti. Résultat, c’est devenu uniquement une primaire du parti socialiste. Donc elle ne devrait pas être ouverte mais être réservée aux militants du PS comme en 2006 », déclare-t-elle.
Mais du coup, les protagonistes de cette primaire ne veulent pas se laisser faire. Thomas Clay, président de la Haute autorité, a menacé François Hollande de ne pas avoir le soutien du PS s’il passait outre l’élection. De son côté, Arnaud Montebourg parle d’un « 49-3 Elyséen »… Des menaces de justice planent même au dessus de François Hollande. Dans tous les cas, les frondeurs souhaitent voir se dérouler cette Primaire socialiste. Mais du côté des proches de François Hollande, on est contre.
Sur LCI, dans l’émission Le Grand Soir, on assurait que François Hollande avait déjà pris sa décision, mais que seulement quelques proches la connaissaient.
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