Les conditions de la primaire socialiste ont été votées à l’unanimité au Congrès National du Parti Socialiste dimanche soir.
La primaire socialiste peut enfin commencer. Dimanche soir, à la Mutualité de Paris, le Congrès National du Parti Socialiste a voté à l’unanimité les conditions d’organisation de cette primaire.
L’organisation de la primaire socialiste
La primaire socialiste se déroulera les 22 et 29 janvier dans « au moins 8000 » bureaux de vote. En 2011, les Français s’étaient rendus dans 9400 bureaux à travers la France pour la primaire socialiste. Les candidats pourront se déclarer jusqu’au 15 décembre, la primaire socialiste sera officiellement lancée le 17 décembre.
Pour se présenter à la primaire socialiste, les candidats devront obtenir un certains nombre de parrainages. Ils devront réunir les signatures d’au moins 5% des parlementaires socialistes, ou des membres du Conseil national, ou des maires de villes de plus de 10 000 habitants, ou des conseillers départementaux ou régionaux (répartis dans dix départements et quatre régions). Soit les mêmes conditions que pour la primaire socialiste de 2011.
Financement de la primaire socialiste
Pour financer leur campagne, les membres du Partis Socialiste bénéficieront d’un coup de pouce du parti. Les candidats à la primaire socialiste membres du parti pourront par exemple toucher 50 000 euros dans le respect de la législation sur les financements de campagne. Et le PS prendra lui-même en charge la diffusion des professions de foi. Par ailleurs, les candidats disposeront de locaux au siège du PS, rue de Solférino et pourront faire appel au service d’ordre du parti.
Afin de contrôler le bon déroulement de la primaire socialiste, une Haute Autorité des primaires citoyennes prendra ses fonctions le 5 octobre. Le 17 octobre, le site internet de la consultation sera lancé.
Qui sont les candidats ?
Pour le moment, en lice à la primaire socialiste, Marie-Nöelle Lieneman (sénatrice socialiste), François de Rugy (député écologiste), Jean-Luc Bennahmias (président du Front Démocrate). Mais on retrouvera également Benoît Hamon le frondeur socialiste et ancien ministre de l’Education Nationale. Et Arnaud Montebourg, le sulfureux ancien ministre du Redressement Productif.
La primaire socialiste à peine annoncée, Arnaud Montebourg caracole déjà en tête des sondages. Selon un sondage BVA, publié dans la presse régionale lundi matin, Arnaud Montebourg ferait un meilleur score que François Hollande au deuxième tour de la primaire socialiste. Il serait ainsi crédité de 52% des voix contre le chef de l’Etat qui n’a pas encore annoncé sa candidature.
Pour les proches du Président, sa candidature ne fait aucun doute. D’ailleurs, Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire général du Parti Socialiste, ne veut pas croire que Arnaud Montebourg s’impose face à François Hollande. Après tout, selon le même sondage, François Hollande serait en tête au premier tour de la primaire socialiste. Avec 43% de voix, il passe devant Arnaud Montebourg à 33%. Et Benoît Hamon se positionne à la troisième place du podium avec 13% de voix.
Enfin, si le deuxième tour de la primaire socialiste se joue entre Manuel Valls et Arnaud Montebourg, le Premier ministre arrive en tête. Manuel Valls pourrait ainsi remporter la primaire socialiste, si François Hollande ne se présente pas, avec 51% des voix contre 49% pour Arnaud Montebourg.
Cependant, la majorité des soutiens de Manuel Valls se situent en dehors du parti. En effet, le sondage révèle que 80% des sympathisants du parti socialiste ont une préférence pour Arnaud Montebourg.
