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Primaire Les Républicains: le gouvernement divisé sur le fait d’aller voter

Primaire Les Républicains: le gouvernement divisé sur le fait d'aller voter

Les électeurs de gauche doivent-ils aller voter à la Primaire Les Républicains ? La question divise même au sein du gouvernement.

Faut-il aller voter à la Primaire Les Républicains quand on est de gauche ? C’est la question qui divise le gouvernement, ou plus précisément Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem. Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI dimanche 2 octobre, le Premier ministre avait déclaré « ils (les électeurs) sont libres, ils font ce qu’ils veulent. Quand j’entends Nicolas Sarkozy, j’ai parfois un problème avec ce qu’il défend comme valeurs ».

Il appelle cependant les électeurs de gauche à voter pour la gauche au premier tour de la présidentielle 2017. Mais pour la question de la Primaire Les Républicains, c’est différent. Najat Vallaud-Belkacem n’est elle pas d’accord. Elle conseille « de ne surtout pas y aller, ce serait totalement malsain que de s’occuper d’une primaire Les Républicains basée sur les valeurs de la droite ».

La présence de la gauche à la Primaire les Républicains pourrait tout changer

Si cette divergence d’opinion se fait de manière publique, c’est que la question fait débat au sein même des électeurs. Selon une enquête Ipsos-Sopra-Steria/Le Monde, 8% des Français se déclarant proche de la gauche seraient près à voter à la Primaire les Républicains.

Un chiffre assez faible mais qui pourrait faire pencher la balance. Ce matin, Christian Estrosi, le président de la région PACA, avait annoncé sur Europe 1 que les électeurs de gauche n’étaient pas les bienvenus. En même temps, il est un fervent soutien de Nicolas Sarkozy et la présence des électeurs socialistes seraient plus favorables à Alain Juppé.

Juppé favorisé par la gauche pour barrer la route à Sarkozy

Les enquêtes d’opinion sont claires. Les électeurs de gauche sont favorables à Alain Juppé. Pas sur ses idées, mais dans le fait de pouvoir barrer la route à Nicolas Sarkozy. Yves Sintomer, politologue et professeur en Science Politique à l’Université Paris 8 explique ce choix sur RTL.fr. « Il est perçu comme un homme ayant un sens de l’État, contrairement à Nicolas Sarkozy, chez qui les sympathisants de gauche ne perçoivent que son ambition personnelle », a-t-il interprété.

Malgré tout, la position divise. En effet, les deux ministres du gouvernement semblent de moins en moins s’entendre sur la conduite à tenir. Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem s’étaient déjà accrochés sur la question du Burkini. Le premier avait voulu légiférer tandis que la seconde y était opposée.

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